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Aposimz la planète des marionnettes - Tome 1, par Tsutomu Nihei, collection Seinen (Glénat)

Aposimz la planète des marionnettes

Tome 1

Scénario et dessins : Tsutomu Nihei

Glénat, collection Seinen

Bienvenue dans le monde des zombies !

Aposimz, astre artificiel venu de nulle part, à l’air raréfié et traversé par un froid sibérien, abrite une poignée d’hommes essayant de survivre dans ce cloaque. A l’occasion d’une sortie en vue de trouver de l’eau et de la nourriture, Ao, Biko et Esserow rencontrent une jeune fille agonisante poursuivie par une horde de soldats qui ont décidé de lui faire la peau. Alors qu’ils s’approchent d’elle pour venir à son secours, la jeune fille remet à Ao un code et sept espèces de balles qui auraient le pouvoir de détruire le monde…

Info, intox, toujours est-il qu’après avoir caché les corps des soldats de l’empire, que vont-ils pouvoir faire ? Taire leur découverte avec un sentiment de culpabilité pour ne pas s’être assurés de la véracité des  dires de la jeune fille , ou bien tout raconter au risque d’encourir de graves soucis ? Et puis, lorsque l’on s’apercevra que les soldats de l’empire ont failli à leur mission, ne tentera-t-on pas par tous les moyens de retrouver le précieux présent ?

Tsutomi Nihei embarque le lecteur, dès les premières pages, dans un univers de science fiction original où les héros disparaissent les uns après les autres pour faire place à des êtres immortels, plus proches du zombie que de la marionnette. S’engage une course contre la mort entre les êtres qui ont la capacité de pouvoir se régénérer en marionnettes et les autres. Aux dialogues alertes s’ajoute un dessin dynamique du plus bel effet. Les personnages  de l’équipe aventurière sont attachants, évoluant dans un univers  glauque et hostile. On regrettera que cet opus  n’ait pas été mis en couleurs, ne serait-ce que pour renforcer le côté anxiogène du récit.

Tsutomi Nihei fait partie des incontournables dans le monde du manga dark fantasy et le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême ne s’y trompe pas, en lui consacrant une grande exposition en janvier 2019 qui devrait ravir tous ses admirateurs.

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Bernard Launois
05/12/2018