Auracan » chroniques » Alma Cubrae - Tome 1 : Le collecteur d'âmes
Alma Cubrae - Tome 1 : Le collecteur d'âmes, par Gonzalo Torné, Sergio Sandoval (Paquet)

Alma Cubrae

Tome 1 : Le collecteur d'âmes

Scénario : Gonzalo Torné
Dessins : Sergio Sandoval
Couleurs : Mado Peña

Paquet

La paix du roi errant

Eraclea, un continent envahi et dominé par 3 clans. Les indigènes ont été exterminés ou réduits en esclavage. Les guerriers de chaque clan maintiennent un ordre précaire. Des expéditions aux confins du monde disparaissent… La garde blanche, formant une toupe d'élite est envoyée pour découvrir ce qu’il se passe. Mais le danger est encore ailleurs. "Nous avons besoin du collecteur d'âmes ... Alma Cubrae ... Alma Cubrae ..."

A l'origine de cette BD se trouve une...compagnie de spectacles médiévaux-fantastiques et de reconstitutions historiques devenue une référence en la matière en Espagne. A tel point qu'elle a participé à la septième saison de la fameuse série télé Game of Thrones. Ladite compagnie se nomme...Alma Cubrae et les protagonistes de ce premier tome sont inspirés de personnages créés pour ses représentations .

Quant à l'histoire que l'on commence à découvrir dans cet album, elle rappelle inévitablement certrains arcs narratifs de l'oeuvre de George R.R. Martin.

La garde blanche qui y est mise en scène ne peut qu'évoquer la célèbre garde de nuit, et la guerre plus ancienne que les hommes qui se prépare fait penser au feu et à la glace des romans et de la série télé. Les inconditionnels de GoT devraient donc trouver auprès de ce Collecteur d'âmes de quoi patienter en attendant la diffusion de son ultime saison.

Cependant, si ces comparaisons sautent aux yeux, il faut bien reconnaître que le scénario de ce premier épisode reste confus. Après une mise en place sous forme de narratifs, il est assez difficile de cerner les intérêts de tel ou tel personnage, et même parfois de différencier un flash-back du récit principal.

Graphiquement, par contre, le travail de Sergio Sandoval est impressionnant. Le dessinateur ne recule pas devant la difficulté et signe quelques belles prouesses graphiques. Certains éléments, comme la ville d'Ansburg ou la forteresse de Gojablanca s'apparentent autant, sous son trait, à la SF qu'à une imagerie classique de Fantasy, ce qui apporte une part d'originalité dans un genre extrêmement balisé. De quoi regretter plus encore que le scénario ne soit pas à la hauteur des qualités du dessin !

Partager sur FacebookPartager
Pierre Burssens
11/01/2019