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L'Ordre impair - Tome 4 : Paris 1791, par Cristina Cuadra et Rudi Miel, Paul Teng, collection Polyptyque (Le Lombard)

L'Ordre impair

Tome 4 : Paris 1791

Scénario : Cristina Cuadra et Rudi Miel
Dessins : Paul Teng
Couleurs : Graza

Le Lombard, collection Polyptyque

Une histoire ambitieuse

Annoncée en cinq tomes, la série l’Ordre impair surfe sur la mode des histoires modernes, dans la lignée du Triangle Secret, qui nous replongent dans plusieurs périodes de l’histoire et expliquent ou réinterprètent certains événements par le biais de l’ésotérisme. L’Ordre impair est une histoire policière à plusieurs niveaux. Histoire économique d’une prise de contrôle d’une société de haute technologie par des intérêts indiens. Histoire terroriste et politique autour des tensions entre le Pakistan et le Cachemire. Histoire policière autour du décès de l’épouse du héros Patrick Prada. Histoire ésotérique autour d’un livre ancien qui semble capable de bouleverser le destin de ses propriétaires. Après le XVIe et XVIIe siècle, l’avant-dernier tome nous refait vivre quelques heures sombres de la Révolution française.

Pour cette série, Le Lombard a réuni une équipe internationale composée au scénario de Cristina Cuadra, née à Madrid en 1968, docteur en histoire et géographie à l’Université de Madrid, ex étudiante à Bruxelles, New York et Paris et de Rudi Miel, belge né en 1965, licencié en journalisme et diplômé d’un 3ème cycle dans une école de commerce à Bruxelles, et au graphisme, Paul Teng, néerlandais né en 1955 d’origine asiatique, dessinateur de talent.

Il vaut mieux relire les épisodes précédents pour bien suivre cette série dont le scénario est complexe, voire compliqué. Le découpage déroute parfois car les flash-back peuvent survenir à tout moment, de même que les changements de lieu. Une écriture cinématographique qui permet des découvertes à chaque relecture. Les personnages sont agréablement dessinés, expressifs et le style de Paul Teng s’affine, notamment dans les costumes et les visages. Les décors restent parfois un peu trop flous, mais le rendu général est bon.

En somme, une série intéressante.

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Manuel F. Picaud
14/07/2007