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Harald et le trésor d'Ignir - Tome 1/2, par Matthieu Brivet, Antoine Brivet (Bamboo édition)

Harald et le trésor d'Ignir

Tome 1/2

Scénario : Matthieu Brivet
Dessins et couleurs : Antoine Brivet

Bamboo édition

Vikings et dragons...de pères en fils !

VIIIe siècle - Aux frontières de la mer du Nord, Dagmar, le roi des Vikings, s'empare enfin du trésor d'Ignir, le dragon des mers. Fou de rage, Ignir attaque le village des Vikings pour récupérer son or et surtout son bien le plus précieux : la gemme écarlate qui lui apporte une puissance inégalée. Mais la pierre a été volée par une bande de pilleurs ! Excédé, Ignir condamne le roi à mourir lentement si le joyau ne lui est pas rendu. Harald, le fils de Dagmar, prend alors la tête d'une expédition et part sur les traces des pilleurs...

Les Vikings sont à la mode, mais s'ils se déclinent en séries télé, en romans ou en BDs, l'image que l'on en donne est souvent faussée, relevant davantage du mythe que de la réalité. Matthieu et Antoine Brivet y ont été attentifs lors de l'élaboration d'Harald et le trésor d'Ignir, diptyque dont le premier volet a récemment été publié. L'album est pourtant, de prime abord, destiné à la jeunesse, et tend vers la fantasy par la présence d'Ignir, un dragon des mers, lui-même fils de Fafnir, un dragon présent dans la mythologie scandinave. Et comme le rusé Ignir n'est pas sans rappeler le Smaug de Tolkien, on mesure combien tous ces univers sont liés.

Harald nous entraîne dans une grande aventure, mais si la base du scénario peut paraître classique, Matthieu Brivet dirige habilement son drakkar et y ajoute progressivement d'autres arcs narratifs. On découvre ainsi, par exemple, que Sigvar n'est pas uniquement le meilleur pisteur du village, et pourquoi il a quitté ce dernier... Un exemple parmi d'autres qui enrichissent et complexifient l'histoire au cours de son déroulement rythmé et la rendent intéressante pour un public plus large. Les personnages sont bien campés et entre voyages et scènes d'action, on apprécie un moment de lecture fort agréable.

D'autant plus que le dessin d'Antoine Brivet se révèle particulièrement plaisant. En effet, l'auteur privilégie ici un style proche de ses illustatrions jeunesse plutôt que celui découvert dans Tortuga (Ankama, scén. Viozat) et influencé par Mike Mignola. Le trait est fin, parfois de couleur, alors que ce sont justement les couleurs qui viennent y ajouter reliefs, détails et textures. Et ce dans une palette aux tons vifs mais harmonieux. Un dessin soigné qui sait aussi se faire spectaculaire quand nécessaire, et qui s'accorde à un découpage efficace.

Ce premier tome donne, en tous cas, envie de voyager plus loin dans le second volet que l'on attend avec curiosité !

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Pierre Burssens

Pour en savoir plus : Le portfolio d'Antoine Brivet

06/02/2019