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No direction, par Emmanuel Moynot (Sarbacane)

No direction

Scénario, dessins et couleurs : Emmanuel Moynot

Sarbacane

No future

Quand Jebediah, dit Jeb, rencontre la jeune Bessie, sa vie de paumé est déjà bien entamée, entre une prime jeunesse à faire des petits boulots merdiques et à commettre des larcins qui vont rapidement finir en tuerie. Jeb est une petite frappe qui s’est aperçu que toute sa puissance résidait dans le couteau qu’il avait façonné de ses mains et avec lequel il signe maintenant tous ses méfaits. La vie de Bessie n’est guère plus attractive, retranchée derrière un comptoir de bar au fin fond de l’Amérique profonde à servir des pochtrons. Lasse de cette vie vraiment pas folichonne, elle va sauter sur l’occasion de s’enfuir avec ce jeune tueur qui l’attire, alors qu’il vient de régler son compte à une jeune femme qui cherchait à lui soutirer du fric.

Les présentations sont vite faites et ce qui importe, c’est tout d’abord de voler une voiture pour partir loin de cette région où ils ne sont plus les bienvenus. Et comme rien ne se passe comme ils l’auraient souhaité, ils commencent tous les deux à semer la mort sur leur passage, coursés par la Police en les personnes de  Brett Edmund, le shérif-adjoint de Sugar Love et la pulpeuse Thomson, agent spécial

Les agents fédéraux arriveront-ils à stopper leur cavale sanglante et si oui, à quel prix ?

L’auteur complet Emmanuel Moynot emmène le lecteur dans un road-movie au rythme endiablé, et ce dernier se demandera, tout le long des vingt chapitres qui composent l’opus, jusqu’où les deux jeunes tourtereaux  seront capables d’aller à mener une telle vie à 200 à l’heure, peut-être contre la mort. Au long de cette féroce fuite, le scénariste distille au fur et à mesure des 160 pages d’autres vies guère plus reluisantes, de paumés qui ne pourront que croiser, au détour d’un chemin, nos deux jeunes amants déterminés à en découdre.

Conçu comme un comics avec des feuillets de 8 pages ponctués d’un visuel couleurs, le dessin réaliste d’Emmanuel Moynot, rehaussé par des couleurs monochromes, colle parfaitement à ce récit haletant qui devrait ravir les amoureux de policiers américains.

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Bernard Launois

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15/10/2019