Les ailes du singe
Tome 3 : Chicago
Scénario, dessins et couleurs : Etienne Willem
Paquet
Comme un singe dans un jeu de quilles...
Quelle solution pour un pilote au chômage, black-listé par Howard Hughes auprès de toutes les compagnies aériennes, enfin de toutes les compagnies légales si ce n'est de se mettre au service du parrain de la pègre locale ? Celui-ci désire en effet utiliser le talent exceptionnel d'Harry pour éviter les balles. Entre Howard Hughes et Al Capone les affaires de notre singe cascadeur vont décidément se compliquer. Et c'est sans parler de ce mystérieux tueur qui souhaite la peau d'Harry Faulkner...
La BD dite animalière semble avoir longtemp été mise en veilleuse, mais depuis quelques années, cette manière de raconter des histoires reprend du poil de la bête. Etienne Willem l'avait déjà fort joliment démontré avec sa série L'épée d'Ardenois, chez le même éditeur. Mais Les ailes du singe lui permettent d'aller encore plus loin dans l'anthropomorphisme. Vu l'époque à laquelle se déroule la série, on s'attendait à ce qu'Harry se retrouve un jour ou l'autre aux prises avec Al Capone. Voilà qui est fait dans ce troisième épisode mené tambour battant qui combine humour, aventure, suspense et une toujours savoureuse distribution des rôles parmi les espèces du règne animal, d'autant plus que le héros est amené à côtoyer -littéralement- une faune peu recommandable.
Clin d'oeil ou pas, on constatera aussi l'attachement de l'auteur aux expositions universelles, ici A Century of Progress tandis que les escales parisiennes de cet événement sont au coeur d'une autre série dessinée par Etienne Willem et scénarisée par Jack Manini chez un autre éditeur. Mention spéciale à la très spectaculaire image en plongée qui illustre la couverture de ce Chicago.