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Bluesman, par Raùl Ariño (Sarbacane)

Bluesman

Scénario, dessins et couleurs : Raùl Ariño

Sarbacane

Quand le passé vous colle à la peau

Que rêver de mieux pour Barry, ce chauffeur de bus Chicagoan ? Une jolie petite femme aimante et deux beaux enfants qu’il chérit par-dessous tout,  jusqu’au jour où…son passé le rattrape. De sa carrière professionnelle de guitariste dans le groupe Blues Larry Jackson, il y a bien longtemps qu’il a remisé son instrument dans le grenier. Mais pourquoi alors avoir quitté l’univers de la musique alors qu’il était adulé ?  

Un dégoût de la musique, de ses ambiances de bar où il se produisait chaque soir, après s’être noyé dans des vapeurs éthyliques ? Peut-être, tout bonnement, une envie de refaire sa vie et de tirer un trait sur cette aventure de music-hall ?

L’auteur Raul Ariño nous plonge rapidement dans une histoire passionnelle et particulièrement glauque où il n’est pas toujours bon que l’on revienne sur votre passé. Si l’on semble comprendre, dès les premières pages, les tenants et aboutissants, le ressort habile du récit réside dans la manière dont ce pauvre Barry va tenter de se dépêtrer de la nasse dans laquelle il surnage alors qu’elle se referme petit à petit sur lui. Avec un découpage imposant un minimum de cases, l’auteur met singulièrement bien en images cette histoire palpitante qui devrait ravir bon nombre de lecteurs, qu’ils soient mélomanes ou amateurs de thrillers. Si le dessin apparait, à première vue, plutôt minimaliste, il n’en est rien car les cases regorgent de détails embellis de couleurs, tantôt chatoyantes tantôt ternes, au gré du récit.

Assurément une belle réalisation en ce début d’année 2020 !

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Bernard Launois
20/03/2020