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Maïdan Love - Tome 2/2 : Yvanna, par Aurélien Ducoudray, Christophe Alliel (Grand Angle)

Maïdan Love

Tome 2/2 : Yvanna

Scénario : Aurélien Ducoudray
Dessins : Christophe Alliel
Couleurs : Albertine Ralenti

Grand Angle

Entre deux...

Ukraine 2014. En pleine révolution, le jeune Bogdan a déserté des services de la police anti-émeutes pour tenter de retrouver sa fiancée Olena, disparue. Après avoir échappé de peu à la mort lors des affrontements sur le Maïdan, la grande place de Kiev, il est repris par la police mais réussit à s'enfuir en compagnie d'un jeune émeutier. Les deux hommes tombent alors entre les mains des guerriers de Narnia, un groupe de révolutionnaires déjantés.

Changement de rythme pour ce second volet de Maïdan Love. En effet, alors que le scénario du T1 nous laissait peu de temps pour souffler, Aurélien Ducoudray accorde ici davantage d'espace aux péripéties et rencontres de Bogdan, toujours victime de son appartenance passagère aux berkhouts (police anti-émeute) dans sa folle recherche d'Olena. Suspect aux yeux des manifestants de la révolution de la dignité, le jeune homme est poursuivi par ses ex-collègues de la police animés par toute leur rancoeur suite à sa désertion.

Alors que Kiev est progressivement gagné par le chaos, le lecteur est aussi surpris que le personnage principal quand celui-ci rencontre un groupe d'admirateurs de C.S Lewis et de son monde de Narnia en train d'occuper une banque pour la protéger des voleurs étatiques, surtout quand ceux-ci sont costumés et équipés d'armes...en mousse.

Et ce n'est pas le seul étonnement que nous réserve Yvanna. Pas le seul et peut-être trop. En effet certaines séquences paraissent un peu trop disgressives, pas vraiment indispensables et laissent finalement une impression de fourre-tout, avant, tout de même, un solide retournement de situation pour chute.

Quelques petites erreurs de proportions ne diminuent en rien l'efficacité du dessin de Christophe Alliel. Celui-ci nous plonge au coeur de l'action et signe quelques scènes très spectaculaires. L'ensemble est bien soutenu par les couleurs d'Albertine Ralenti et on apprécie aussi le choix effectué sur le contraste des couvertures des deux tomes.

Un diptyque plaisant qui a notamment le mérite de nous éclairer quant à cette révolution de la dignité, fort peu médiatisée chez nous en son temps.

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Pierre Burssens

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28/04/2020