Aristophania
Tome 3/4 : La Source Aurore
Scénario : Xavier Dorison
Dessins : Joël Parnotte
Couleurs : Bruno Tatti
Dargaud
Sur les barricades...
Aidé par ses sbires et son puissant calamyrh, le Roi banni Gédéon est plus fort que jamais. Pour gagner sa guerre secrète contre le royaume d'Azur, il s'en prend à tous ceux qui en maîtrisent la magie, et veut en finir avec la première d'entre eux : la Reine. Pour la retrouver, Gédéon est prêt à tout. Il ne reste qu'un espoir ; celui dont rêve Aristophania : trouver la Source Aurore avec l'aide des enfants. Mais le temps presse et désormais tous les laquais du Roi banni sont à leurs trousses, bien décidés à ne jamais les laisser arriver en vie à la source légendaire...
Le temps presse pour Aristophania et ses protégés. En effet, le pouvoir de Gédéon, le Roi banni, ne cesse de grandir et peut mettre en danger des personnages que l'on croyait jusque-là inatteignables. Heureusement, Calixte et Victor se voient dotés de nouvelles facultés, gagnant le reng d'écuyers d'Azur. Basile, lui, manipulé par Garance, tombe sous l'emprise du Roi banni.
C'est un troisième acte particulièrement sombre que signent Xavier Dorison et Joël Parnotte avec La Source Aurore. Adieu la légèreté des débuts, l'émerveillement des enfants devant le monde révélé par Aristophania Bolt...
Plus personne, désormais, n'est à l'abri du danger et la guerre fait rage entre les deux camps. La magie et le fantastique occupent le haut du pavé mais le scénariste a la bonne idéede nous faire revenir, par moments, à la réalité. Une réalité faussée qui devient, elle aussi, le champ de bataille entre Gédéon et Aristophania.
Les rebondissements ne manquent pas et on a même droit à de fameuses surprises qui apportent une autre dimension au récit. Dommage que ce rythme trépidant soit parfois ralenti par certaines cases ou planches particulièrement bavardes. Mais il est vrai que l'on apprend et comprend mieux les enjeux d'un affrontement qui prend des allures de tragédie, ancrée dans des événements historiques.
Joël Parnotte nous livre une nouvelle démonstration graphique impressionnante articulée sur un découpage efficace. L'album comporte ainsi nombre de séquences d'action très spectaculaires. Mais on y retrouve aussi avec beaucoup de plaisir, en total contraste, quelques belles images de la Provence ensoleillée et paisible d'Aristophania. Les couleurs de Bruno Tatti servent avantageusement l'ensemble.
En refermant cet album on ne se pose qu'une question : comment feront les auteurs pour aller encore plus loin dans le prochain épisode, La montagne rouge, qui constituera le point final de cette série fantastique aussi séduisante qu'originale ?