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Elecboy - Tome 1 : Naissance, par Jaouen Salaün (Dargaud)

Elecboy

Tome 1 : Naissance

Scénario, dessins et couleurs : Jaouen Salaün

Dargaud

Entre deux clans, entre deux mondes...

Année 2122, quelque part en Amérique du Nord. L'ancien monde civilisé a laissé place au chaos et à la pauvreté, à la violence et à la sauvagerie. Dans un décor de western, au milieu de baraquements de fortune, les membres d'une communauté autonome survivent tant bien que mal.  Le jeune Joshua est amoureux de Margot, la soeur de Sylvio. Mais Sylvio appartient au clan des hauteurs, qui affirme son pouvoir en faisant régner la peur sur les autres habitants. Un jour, alors que le père de Joshua et son équipe travaillent sur le réseau d'approvisionnement en eau, des créatures éthérées surgies de nulle part s'en prennent à eux...

Le moins que l'on puisse dire est que Jaouen Salaün nous fait découvrir un univers extrêmement contrasté dans ce premier tome d'Elecboy. En effet, entre une petite communauté humaine, divisée, qui se bat pour survivre dans un environnement désertique mais dangereux, et les capacités de visiteurs extraterrestres (ou angéliques) dirigés par un certain Zehus, il y a un monde...comme seule la science-fiction peut l'offrir. Quel est le lien entre ces deux extrêmes ? On se doute qu'il s'agit de Joshua, personnage central de cet album. Pourquoi ? On le découvrira certainement dans la suite de la série, mais on comprend à la lecture deu'il existe pas mal de secrets quant aux origines et au passé du jeune homme et que, sans le savoir, il appartient probablement aux deux clans de la communauté...

Naissance laisse donc de nombreuses questions en suspens, mais remplit bien son rôle de tome d'exposition. En effet, Jaouen Salaün prend le temps de laisser le lecteur s'acclimater au monde d'Elecboy, dans lequel humanité et pitié sont rares, et nous donne envie d'en savoir plus. Dans le développement graphique de son univers, l'auteur s'inspire de classiques (on pense notamment aux véhicules de Mad Max pour le clan des hauteurs...) mais parvient à redistribuer habilement les cartes pour aboutir à un résultat original. 

Et puis il y a son dessin, son approche graphique qui frise parfois l'hyper-réalisme en évoquant celle du regretté Juan Gimenez. On a également connu l'auteur à travers des images à l'orientation davantage high-tech, et on prend plaisir à retrouver son trait plus proche de la Terre (même dévastée) et de ses habitants (ou survivants) quelque part en Amérique du Nord. 

Bref, l'année BD est à peine entamée que l'on attend déjà la suite d'Elecboy avec beaucoup de curiosité...

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Pierre Burssens

Du même dessinateur :

Eternum - T2/3: , par Christophe Bec, Jaouen Eternum - T1: Le Sarcophage, par Christophe Bec,
15/01/2021