L'oiseau rare
Tome 2/2 : La grande Sarah
Scénario : Cédric Simon et Eric Stalner
Dessins : Eric Stalner
Couleurs : Florence Fantini
Grand Angle
Le grand cirque
Alors qu'Eugénie a découvert la vérité sur l'incendie de l'Oiseau rare, la mort de ses parents et le véritable rôle joué par Arthur, elle est remarquée par Sarah Bernhardt. L'actrice est quasi inaccessible mais lui laisse une chance, bien fragile, qui pourrait orienter la jeune fille vers un avenir différent. L'argent destiné à l'Oiseau rare sert finalement à payer un avocat pour faire libérer Tibor. Pendant ce temps, Constantin profite de sa dextérité pour tricher au jeu, et rencontre un certain Maurice, qui va devenir son complice...
Cédric Simon et Eric Stalner brouillent les cartes dévoilées dans le premier volet de ce diptyque et les redistribuent pour emmener le lecteur dans une direction insoupçonnée. L'issue de ce second tome constitue une sacrée surprise dont les éléments ont été très habilement mis en place par les scénaristes. La fille issue de la zone ne manque ni d'idées ni de culot et si la star Sarah Bernhard l'a rabaissée lors de leur première rencontre, Eugénie n'est pas décidée à se laisser faire.
Difficile d'en dire plus sans spoiler le récit que l'on découvre dans ce nouvel album, et qui apporte véritablement au diptyque l'Oiseau rare une autre dimension. En tous cas, on le referme surpris, séduit et le sourire aux lèvres, en se disant que les auteurs et leurs personnages nous ont joliment menés en bateau. Une sensation encore renforcée par le délai serré entre la publication des deux tomes.
Côté images, on retrouve évidemment tout le savoir-faire d'Eric Stalner. Son trait réaliste élégant nous sort cette fois de la Zone pour nous faire découvrir un Paris plus bourgeois remarquablement reconstitué. Le (trop court) cahier graphique en fin d'album s'attarde, lui, sur certains personages. Florence Fantini, dont on avait apprécié les couleurs dans le tome précédent, se surpasse dans celui-ci, conjugant à sa palette de bien belles lumières.
A l'arrivée, on tient la un diptyque très réussi qui démontre avec talent combien il est parfois difficile (et hasardeux) de se faire un avis sur le premier volet d'une série en deux ou trois tomes. A découvrir...et savourer !