Le lion de Judah
Tome 2/3 : Livre 2
Scénario : Stephen Desberg
Dessins : Hugues Labiano
Couleurs : John Wallace a réussi à échapper temporairement à
Dargaud
Trophées
John Wallace a réussi à échapper temporairement à la vengeance de Naïsha aux pouvoirs mystérieux. Il est embauché par Mangold, pour lui servir de pisteur lors d'un safari. Son véritable but est de trouver le trésor indiqué sur la mystérieuse carte récupérée à Addis-Abeba. Il mène le chasseur et sa femme, Sara, dans la région du Rift, en Haute-Éthiopie, terre sacrée où les lions règnent en maître. De son côté, Naïsha, continue sa traque et se rapproche de Wallace. Les liens entre les deux personnages, entre le Lion et l'Aigle, vont alors éclater au grand jour...
Le mystère était de mise dans le premier volet du Lion de Judah, et dans ce nouvel opus, si l'aventure africaine se poursuit, elle prend un tournant résolument fantastique. En effet, Stephen Desberg entraîne son héros, presque malgré lui, sur les traces des Falashas, Juifs d'Afrique, mais on découvre surtout les liens existant entre John Wallace et Naïsha, qui ne cesse de le traquer. Des liens issus de la sorcellerie...
Les pistes se brouillent donc un petit peu dans ce deuxième album et il faut adhérer au choix du scénariste pour pouvoir l'apprécier. Si c'est le cas, on prend à nouveau plaisir à s'immerger dans un récit riche, bien construit et peu avare en rebondissements.On a un parfois le sentiment de partager le sort de John Wallace, finalement fort peu maître de son destin.
L'aventurier à la recherche d'un trésor qui tentait de suivre les carnets de Bishop est contraint d'emprunter d'autres chemins, alors que Naïsha est toujours sur ses traces.
Le dessin de Hugues Labiano transporte aisément le lecteur dans la chaleur africaine, bien servi par un encrage étudié et les couleurs chaudes de Jérôme Maffre. Le découpage, parfois audacieux, renforce le climat de plus en plus étrange de l'itinéraire de Wallace. On regrettera juste une ressemblance trop marquée entre deux personnages apparaissant à des moments heureusement bien espacés, mais il s'agit d'un détail qui n'atténue pas notre curiosité et notre envie de découvrir la conclusion du Lion de Judah dans le prochain album.