La pierre du chaos

Tome 2/3 : Le temps des barbares

Scénario : Gabriel Katz
Dessins : Stéphane Créty
Couleurs : Alessia Nocera

Drakoo

Killing in the dark...

Les hordes barbares déferlent sur Enoch, paisible province impériale que rien ne préparait à la guerre. À leur tête, le légendaire chef de guerre Anrogh, poussé par une obsession sauvage, met le pays à feu et à sang pour retrouver un homme dont il ignore encore tout. Il cherche celui qui a réveillé la Pierre du chaos, artefact ancestral dont le pouvoir le rendrait invincible. Cet homme, c’est Araes, un jeune appelé issu de la noblesse impériale, qui lors d’une patrouille dans une cité en ruines, a vu sa vie basculer...

Cette fois, l'affrontement est devenu inévitable entre barbares et némésiens. Les premiers envoient la sorcière Enarya dans le camp ennemi afin de découvrir qui a touché la pierre du chaos et gagné une partie de ses pouvoirs. Araes, chargé de défendre un pont avec une dizaine d'hommes, devient presqu'une légende en brisant celui-ci d'un coup de marteau pour empêcher les barbares de passer. Pendant ce temps, l'épouse de Navel, enceinte, tente de le rejoindre, quitte à traverser cette zone de guerre...

L'écrivain Gabriel Katz développe un scénario de Dark Fantasy assez classique mais incontestablement prenant et agréable à suivre. Il nous fait partager les points de vue de différents protagonistes et même le suivi des événements selon différents niveaux hiérarchiques. Et des événements, il n'en manque pas dans ce deuxième volet rythmé par des combats remplis de fureur. 

Ces derniers nous valent quelques scènes fort spectaculaires dans lesquelles excelle Stéphane Créty, que l'on retrouve ici dans son genre de prédilection.

L'ensemble se décline sur un découpage efficace et très cinématographique. Le dessinateur campe des colosses barbares certes effrayants mais diablement bédégéniques. On regrettera juste un encrage parfois trop généreux et une palette de couleurs relativement sombre qui, associés, laissent une impression générale de manque de lumière. Mais il est vrai qu'il s'agit de...Dark Fantasy. 

Un petit bémol qui sera assurément insuffisant pour décourager les amateurs du genre...et on les comprend !