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Anatole(s), par James (Fluide Glacial)

Anatole(s)

Scénario et dessins : James

Fluide Glacial

Toute une vie en 80 pages

L’auteur James n’est pas à un défi près et consacrer une page à chaque année de la vie d’un homme, ce n’est pas banal, voire compliqué car il faut tenir sur la longueur, et l’on peut dire que c’est plutôt réussi. Banal par contre, c’est assurément le qualificatif que l’on peut donner à Anatole, le personnage principal de l’album : ni beau, ni moche, ni pauvre, ni riche. Plutôt l’archétype de ce que l’on appelait encore il y a quelques décennies un français moyen , avec une enfance couvée par une mère qui, comme toutes les mères, rêve de faire de son enfant un être d’exception.

Suit une adolescence tumultueuse en recherche de personnalité ; puis, les vies professionnelle et personnelle où ce brave Anatole va, sans cesse, chercher sa place d’homme moderne qui peut se résumer à être un bon copain, un bon ami, un bon père, un bon grand-père et bien sûr, un bon amant ! Car toute sa vie est jalonnée d’amour, pas avec un grand A loin s’en faut mais plutôt avec des hauts et des bas.

James manie avec talent la dérision, le cynisme, et une de fois de plus le lecteur va être servi. Mais pas que, c’est parfois attendrissant, souvent drôle voire hilarant, mais c’est avant tout terriblement humain. Avec un découpage millimétré et concentré sur six cases par pages, le dessin de James fait mouche et sert fort bien son scénario.

Mais attention, au fond de chacun de nous ne réside-t-il pas un petit Anatole ? Ce serait bien étonnant que  les lecteurs ne retrouvent pas, au travers d’une ou plusieurs de ces planches de bd, une histoire analogue vécue ou entendue.

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Bernard Launois

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18/03/2021