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Le club des inadapté.e.s, par Cati Baur d'après le roman de Martin Page, Cati Baur (Rue de Sèvres)

Le club des inadapté.e.s

Scénario : Cati Baur d'après le roman de Martin Page
Dessins et couleurs : Cati Baur

Rue de Sèvres

Quand la différence marginalise

Martin, Edwige, Fred et Erwan, jeunes adolescents aussi unis que les trois mousquetaires et ce, assurément grâce ou à cause de leur manière d’être, se font remarquer au collège par les autres élèves. Alors, que ce soit par leur façon de s’habiller plutôt de manière excentrique, à cause de leur couleur de cheveux ou parleur faculté à truster les premières places de la  classe, ils se distinguent du commun des mortels et de fait, ils dérangent. Et comme il fallait s’y attendre, on ne va pas tarder à s’en prendre à eux et c’est finalement le plus gentil, Erwan le bricoleur fou, qui va en faire les frais.

Tabassé après avoir été pris par derrière et ce, sans aucune explication, il se retrouve à l’hôpital. Autant dire que ce n’était assurément pas la meilleure solution pour faire changer d’attitude les membres du club des inadapté.e.s, solidaires d’Erwan et qui ressortent encore plus déterminés que jamais, toujours prêts à s’insurger contre les injustices.Et si Erwan, s’ingéniait à quelque invention qui lui permettrait de combattre toutes ces personnes qui en veulent à son groupe ?

C’est à partir du roman éponyme de Martin Page que l’auteur Cati Baur scénarise et met en images de belle manière un récit contemporain relatant les difficultés que peuvent rencontrer les jeunes dans leurs relations avec leurs congénères, du fait de leur condition sociale, de leur appartenance à tel ou tel groupe…

Et à l’heure où la génération 2010 fait l’objet d’harcèlements par les plus grands, Le Club des inadapté.e.s apparait comme un ballon d’oxygène sur la manière dont peut être abordé ce phénomène difficile qui touche beaucoup plus de jeunes que l’on croit. Si les dialogues de jeunes traduisent bien le mal-être que ces situations peuvent générer, le ton humoristique est toujours là pour mieux dédramatiser la gravité du propos.

Avec un dessin semi-réaliste associé à des couleurs acidulées de bon aloi, Cati Baur croque ses adolescents avec tendresse rendant le récit des plus attachants et qui devrait retenir, au minimum, l’attention des ados et de leurs parents.

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Bernard Launois

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