Auracan » chroniques » Nottingham - Tome 2/3 : La traque
Nottingham - Tome 2/3 : La traque, par Vincent Brugeas & Emmanuel Herzet, Benoît Dellac (Le Lombard)

Nottingham

Tome 2/3 : La traque

Scénario : Vincent Brugeas & Emmanuel Herzet
Dessins : Benoît Dellac
Couleurs : Denis Béchu

Le Lombard

William

Pour mieux mener son combat contre le Prince Jean, le shérif de Nottingham a créé un mythe : la capuche de Sherwood. Mais la ligne est fine entre légende et mensonge. Et si les premières rassemblent, les seconds divisent. Au sortir du braquage de l'or de Morville et de ses conséquences sanglantes, les alliés d'hier sont aujourd'hui à couteaux tirés… lorsqu'ils se parlent encore. William est empêtré dans la toile de ses secrets. Et cette dernière l'empêche de voir que, depuis Londres, le Prince Jean prépare sa riposte…

Recréer la légende de Robin des bois de manière réaliste et en la situant assez précisément dans son cadre historique, tel est le défi que se sont lancés les auteurs de ce Nottingham prévu sous forme de triptyque. Le premier volet s'avérait surprenant et prometteur, et on n'est pas déçu à la lecture de La traque. Le suspense va crescendo et, surtout, le secret de l'identité de La capuche de Sherwood, qui n'est autre que William, le shérif de Nottingham, semble de plus en plus fragile. Heureusement, un autre William, William Langland, l'oncle du shérif, va intervenir au péril de sa vie...

Vincent Brugeas & Emmanuel Herzet mènent habilement leur scénario, partagé entre intrigues et scènes d'action. Ils restent fidèles à l'objectif de la série puisque, peu à peu, les proches de l'Esprit de la forêt  se dévoilent sous les patronymes qui les ont rendus célèbres. On avait fait la connaissance de Lady Marianne dans l'album précédent, cette fois c'est au tour de Petit Jean et de Frère Tuck... Des références que l'on savoure tant l'intrigue de Nottingham paraît âpre à côté des clichés auxquels sont généralement associés les joyeux compagnons de Robin des bois. Et c'est d'ailleurs ce contraste qui constitue assurément l'un des intérêts de la série.

Benoît Dellac anime tout ce petit monde fort efficacement de son trait réaliste, conférant aux personnages une belle expressivité. Seuls petits bémols, un découpage qui ne facilite pas forcément la lisibilité et, parfois, le recours à des très très gros plans sans grande utilité. Mais il en faudrait plus pour se détourner d'une série d'aventures historiques intéressante et originale. Vivement la suite !

Partager sur FacebookPartager
Pierre Burssens
18/03/2022