Lune d'Argent sur Providence

Tome 1 : Les enfants de l’abîme

Scénario, dessins et couleurs : Éric Hérenguel

Vents d’Ouest

1880, Miss Gatling débarque dans le petit village de Providence dans l’état du New Hamsphire. Le but de sa visite : évaluer les biens de Spencer, un vieil ermite mort de manière fort bizarre. Pour l’accompagner dans sa tâche, voire pour l’accompagner tout court, le shériff Stuart, colosse au regard d’acier, se dévoue corps et âme.

Le représentant de l’ordre affublé d’un chien pisseux, unique témoin du premier meurtre, cherche à comprendre… et espère ne plus avoir à enquêter sur ce genre de carnage. Seulement les meurtres se succèdent, tous aussi horribles les uns que les autres, sans logique ni préméditation. La foule est en émoi : l’on fait alors appel à un chasseur de tête, étant occasionnellement le frère du pasteur, pour mettre fin à cette boucherie. Pour rassurer la populace et assurer la réélection du maire, il faut vite trouver un responsable… quitte à choisir un innocent à la peau rouge.

Premier tome d’une nouvelle aventure imaginée par Éric Hérenguel, rendu célèbre devant l’éternel avec son héros débile Krän, Les enfants de l’abîme est une plongée dans le cadre idyllique d’une petite bourgade pleine de charme perdue dans l’Amérique profonde. C’est aussi la rencontre de deux genres, le western et le fantastique, qui se conjuguent harmonieusement. Le tout revisitant d’une manière originale les révélations fabuleuses contenues dans les Saintes Ecritures.

Hérenguel nous revient donc avec une histoire à l’intrigue bien ficelée et des personnages hauts en couleurs, aux gueules issues de l’imaginaire westernien. Son trait d’une grande qualité et ses couleurs somptueuses qui rendent à merveille l’ambiance automnale de Providence montrent que l’auteur n’a rien perdu de son talent.

Cette introduction nous laisse dans les terribles méandres de l’attente du deuxième tome qui clôturera cette sordide affaire.