Superdupont

Tome 6 : Pourchasse l’ignoble !

Scénario : Gotlib et Lefred-Thouron
Dessins : Solé
Couleurs : Ngam

Audie-Fluide glacial

Le héros aux charentaises reprend du service

C’était en 1977 que Superdupont faisait sa prime apparition en album. Il n’avait plus habillé de franchouillarde façon les devantures de librairies de la vraie France depuis longtemps, et le revoici en 2008. En un mot comme en cent, il en relève, des défis, à la demande de plusieurs grands services de défense nationale : le Service Espionnage confidentiel urbain (Sécu), le Service national confidentiel français (SNCF)…

Comme à son habitude, Superdupont ne lésine pas pour remplir ses bons offices - ce n’est pas la divine Georgette qui nous contredira. Et avec quel talent ! Mouillant sa chemise sans faillir et sans relâche, il lutte contre la contrefaçon, ne mégote pas avec les accords commerciaux occultes pour cause de diplomatie, etc. Inutile d’énumérer ici toutes les interventions menées avec le succès qu’on lui connaît, un héros ne connaît ni la peur ni le repos. « Quel don du sacrifice ! », comme le dit si bien le patron du Sécu.

Signalons juste deux faits. Superdupont a failli céder aux charmes du sexe virtuel, ce qui l’amènera, « par la barbe de Gambetta, Jaurès et Delporte réunis », jusqu’à la Forteresse des filles perdues. Par ailleurs, les Français ne savent plus écrire, et « la Fransse â peurre », titre leu Mondde. Heureusement, Superdupont est là : il sauvera notre belle langue française, en s’attaquant à l’AntiFrance qui gangrénait l’Académie française ! Drôles de têtes que celles de ces Immortels chargés de veiller sur notre institution linguistique, à commencer par celle de Diego Aranégro…

Si le dessin de Solé a bien changé, toujours plus fluide, nul doute que Lob et Alexis se retourneront de bonheur dans leur tombe. Superdupont, lui, a largement mérité les palmes académiques qui lui ont été décernées. C’est toujours aussi drôle, et ça se lit sans peine.