Auracan » chroniques » Aux heures impaires
Aux heures impaires, par Éric Liberge (Le Louvre - Futuropolis)

Aux heures impaires

Scénario, dessins et couleurs : Éric Liberge

Le Louvre - Futuropolis

Magistral

Les éditions Futuropolis, en association avec le Louvre, continuent de nous proposer des histoires étonnantes se déroulant dans le plus grand musée du monde. Après Période glaciaire de Nicolas de Crécy et les Sous-sols du Révolu de Marc-Antoine Mathieu, voici Éric Liberge égrenant les Heures impaires.

Histoire étonnante, déroutante, le récit nous présente deux personnages atypiques et touchants : le vieux gardien de nuit Fu Zhi Ha et Bastien, un jeune malentendant un peu paumé. Venu tenter obtenir un stage au service éditorial du Louvre, Bastien va faire la rencontre de cet inquiétant gardien qui va rapidement lui révéler sa véritable fonction : il veille sur les âmes qui habitent les œuvres d’art conservées dans le musée. Car, et cela Bastien aura bien du mal à l’admettre, chaque artiste a mis une part de lui, de sa personnalité, de ses joies et de ses souffrances dans les formes représentées

Enfermées dans les dimensions de leur cadre ou de la matière dont elles sont constituées, les œuvres doivent supporter les regards des visiteurs, les grimaces des incultes et les moqueries des pédants. Vient alors le moment où elles ont besoin de se libérer afin de ne pas se détériorer et se faner. Irrémédiablement… Aux heures impaires – c’est l’héritage que Fu Zhi Ha va enseigner à Bastien – il faut les aider à sortir de leur cage en usant d’instruments de musique pour arrêter le temps.

Éric Liberge, en développant des pages somptueuses de flamboyances, signe ici une œuvre forte. Très forte.

Partager sur FacebookPartager
Brieg F. Haslé

Article initialement paru, sous une forme différente, dans [dBD] n°27.

À lire aussi :

09/10/2008