Damoclès
Tome 2 : La Rançon impossible
Scénario : Joël Callède
Dessins : Alain Henriet
Couleurs : Usagi
Dupuis, collection Repérages
Classique mais efficace
Chez Dupuis, deux collections vont subsister à côté du catalogue général : Aire Libre et Repérages. Si la première donne carte blanche aux auteurs, la seconde privilégie l’action, l’espionnage ou le policier, sans prise de tête, à l’instar de Largo Winch ou Lady S. de Jean Van Hamme. Gihef et Joël Callède y ont réalisé la série Haute Sécurité dans l’univers carcéral puis ont démarré chacun une autre série : Mr Hollywood pour le premier sur le cinéma et Damoclès pour le second sur les agences de protection des personnes. Le 2e volet du 1er diptyque vient de paraître.
Dans un futur proche, l’Agence Damoclès est chargée de la protection de Saïd El-Ahmad, le genre de play-boy toujours fourré dans les carrés VIP de la jet set. Une organisation terroriste, l’Armée de Sherwood, a menacé de s’en prendre à ce fils turbulent d’un grand magnat des affaires. Ely et son équipe ont déjà réussi à éviter le pire, mais l’ennemi dispose de moyens considérables. Après Londres, une deuxième tentative d’enlèvement a lieu aux Bahamas. Est-il possible de se préserver d’un tel danger ?
À la manière des feuilletons américains, Joël Callède entraîne son lecteur dans l’action mouvementée, tout en s’attardant à la psychologie des personnages et en développant des intrigues secondaires à la principale, ce qui densifie le récit. La construction est maligne et amène des rebondissements originaux. En même temps, ne doit-on pas y voir une certaine dénonciation de l’univers capitaliste immoral ? Le dessin agréable d’Alain Henriet mis en couleurs par sa compagne Usagi traduit bien le rythme soutenu et la confrontation des protagonistes.
Un divertissement comme on les aime.