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Tony Corso - Tome 5 : Vendetta, par Olivier Berlion (Dargaud)

Tony Corso

Tome 5 : Vendetta

Scénario et dessins : Olivier Berlion
Couleurs : Christian Favrelle

Dargaud

Un modèle de polar

Sur la Côte d’Azur, autour de Saint-Tropez, le détective privé Tony Corso ne passe jamais inaperçu avec son look de tombeur brun ténébreux aux yeux verts, son langage cru et direct, ses chemises vives à fleurs, son gin tonic bien frais sans glace et son pistolet Sig Sauer P226 9 mm Parabellum. Après deux ans de pause, en raison du diptyque Garrigue, Olivier Berlion renoue avec les aventures de son héros dans la tradition du polar noir sur fond d’actualité brûlante dans l’univers des mafias.

Pour ce T5, Tony Corso est confronté à l’emprise de la mafia sur le football italien. Son ami paparazzi Madgid a rencontré Monica, la nièce de l’entraîneur Giuseppe du FC Roma. Ce dernier le conduit chez Dina, une jeune star du club, pour prendre quelques photos. Mais les deux hommes tombent nez à nez avec un groupe de mafiosi commandé par le cruel Carlo qui vient de régler son compte au footballer pour une sombre histoire de fille. Madgid parvient à s’échapper après avoir pris la scène en photo. Carlo s’empare de Giuseppe. Il est prêt à user tous les moyens de pression pour effacer les traces de son méfait. Madgid appelle Tony au secours…

Poursuivant avec sa construction originale avec quelques pages d’introduction, Olivier Berlion présente en fait deux enquêtes en parallèle. D’un côté, le sujet central au cœur des liaisons malsaines entre la politique et le sport business, le dopage, le blanchiment. D’un autre, les racines de Tony Corso.

D’album en album, le lecteur découvre l’histoire complexe du héros qui se dévoile et finit par se livrer. La scène de Rome le replonge dans son passé : l’assassinat de sa mère et la fuite de son père, membre des Brigades Rouges. Le style et les dialogues sont toujours aussi percutants, l’intrigue bien élaborée entrecoupée de scènes de flash-back, le dessin vif et expressif, les couleurs de Christian Favrelle davantage sombres à l’image du scénario.

Un modèle du genre dont les quatre précédents épisodes sont réunis dans une intégrale petit format, la première éditée par Dargaud.

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Manuel F. Picaud

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22/06/2009