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Rat’s - Tome 10 : Les Gros mots, par Ptiluc, Corcal et Philippe Viala, Ptiluc et Jean-Louis Garcia (Soleil)

Rat’s

Tome 10 : Les Gros mots

Scénario : Ptiluc, Corcal et Philippe Viala
Dessins : Ptiluc et Jean-Louis Garcia
Couleurs : Ptiluc, Nolwenn Lebreton et Luc Perdriset

Soleil

Politesse extrême !

Depuis Jean de La Fontaine, mais avant lui le Roman de Renart au Moyen-âge ou déjà sous l’Antiquité, la fable animalière est une forme populaire et efficace pour faire passer un message. Parmi les animaux, les muridés (les rats, les souris et autres rongeurs apparentés) qui ont dernièrement retrouvé un capital de sympathie avec le film Ratatouille des Studios Disney du grand Mickey symbolisent assez facilement le genre humain.

Ainsi procède l’auteur belge Ptiluc avec sa série Rat's. Il vient de passer des Humanoïdes Associés aux éditions Soleil pour le T10 de sa série emblématique démarrée en 1995. Les rats sont toujours en quête de leur eldorado, une île où ils pourraient se développer harmonieusement.

Leur nouvelle cible est une île transformée en place forte
(grillage électrifié, pièges…). C’est l’espace vital d’un peuple souterrain de mulots fascistes, les Campagnolos, commandé par un autoritaire Mulosini. L’ennemi national est le gros mot. Tout contrevenant à la politesse extrême doit être tout simplement éliminé. Les ennemis du régime sont enfermés dans les profondeurs du sol et rêvent d’un régime totalement désinhibé tandis que Mulosini assoit son pouvoir sur cette terreur et l’efficacité de sa police politique. Mais comme tout pouvoir dictatorial, il est bâti sur des fondations fragiles...

Franchement très astucieux, ce nouveau récit recèle les ingrédients qui ont fait le succès des épisodes précédents
Des personnages animaliers expressifs et caricaturaux, des dialogues hauts en couleurs, un rythme vif dont le fil des dialogues est parfois un peu difficile à suivre. Bien entouré au dessin, au scénario et aux couleurs, Ptiluc est toujours en forme. La satire de notre monde contemporain conserve toute sa force.

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Manuel F. Picaud
21/08/2009