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Tendre Banlieue - Tome 20 : Les Carnets de Laura, par Tito, collection Grande Ligne (Casterman)

Tendre Banlieue

Tome 20 : Les Carnets de Laura

Scénario, dessins et couleurs : Tito

Casterman, collection Grande Ligne

Croisade contre l’alcoolisme des jeunes

Dans la bande dessinée adolescents, Tendre Banlieue occupe une place toute particulière. Tito a su trouver le ton simple et pédagogique pour aborder tous les problèmes de la jeunesse et de la banlieue. Il ne place pas ses histoires dans les quartiers les plus difficiles mais s’intéresse à des familles très variées confrontées à des soucis du quotidien. Cet album a fait l’objet d’un concours pour en choisir le titre les Carnets de Laura, pré-publié dans le magazine Okapi. Ce T.20 de cette longue série s’intéresse à l’alcoolisme des ados.

C’est Laura qui raconte dans son journal intime. Dans ce qu’aujourd’hui s’appellerait un blog ! Laura a douze ans. Son frère aîné Hippolyte est en pleine crise d’adolescence. Il a envie de profiter de la vie à pleines dents et de ressentir des émotions fortes. Avec ses nouveaux copains, il enchaine les fêtes où le but ultime semble est d’être totalement bourré au péril de sa vie… Laura sent bien qu’il la délaisse, se coupe de ses ex-amis et ne voit pas les vrais amis qui tiennent à lui. Les parents qui ne s’entendent plus trop même s’ils le feignent de le cacher et sont absorbés par leur vie professionnelle ne s’aperçoivent pas du drame naissant. Laura parviendra-t-elle à sauver son frère de l’abysse dans lequel il est en train de plonger ? 

Fidèle à sa qualité d’observateur neutre et humaniste, Tito raconte ce phénomène de plus en plus fréquent de l’alcoolisme des jeunes au travers de la vision de la jeune fille témoin du drame. Par le jeu de l’identification naturelle, il peut ainsi toucher plus facilement l’intelligence de ses jeunes lecteurs. Franchement en lisant le récit glauque, il est difficile d’avoir envie d’imiter Hippolyte et donc l’objectif est atteint sans user de moralisme. Le dessin centré sur les personnages d’un réalisme esthétique est encore adouci par l’utilisation de fines aquarelles

Une démonstration toujours aussi efficace.

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Manuel F. Picaud

Pour en savoir plus : Blog de Tito

22/09/2010