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Sorcellerie et dépendances, par Sandrine Revel (Dupuis)

Sorcellerie et dépendances

Scénario, dessins et couleurs : Sandrine Revel

Dupuis

La sorcière et le Diable

Ca commence par un groupe de parole
. Les accros qui s’expriment là n’y sont pas à cause de l’alcool mais de la sorcellerie. Tous ont leur grimoire, chacun son niveau d’addiction et Eva qui mène le groupe vit les mêmes affres du sevrage quoiqu’elle n’en dise rien.

Femme au foyer désespérée, Eva n’en mène pas large
. Les dîners à trois avec sa fille de 15 ans et son mari sont la quintessence de l’ennui. Alors ce jour-là, elle commande ellébore, axonge et fleurs de chanvre avant de glisser au vendeur : « J’aimerais pactiser avec le diable. »

Sandrine Revel joue sur les transpositions
: ainsi l’addiction à la sorcellerie plutôt qu’à l’alcool. Elle prend de même le pari graphique d’un comics dans un San Francisco des années 60. Comme un retour à la source de l’« american way of life » et à son corollaire de consommation effrénée. Car cette fable méphistophélique tient moins d’une réflexion sur le mythe de l’éternelle jeunesse, que sur son exploitation ad nauseam par tous ceux dont l’objectif est le profit.

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Antoine Hudin
04/03/2011