Ruptures
Scénario et dessins : Andi Watson
çà et là
Depuis l'an passé, les jeunes éditions çà et là nous offrent de sensibles nouvelles graphiques traduites de l'anglais ou de l'américain. Andi Watson, trentenaire britannique dont nous avions déjà pu découvrir Breakfast After Noon (Casterman, 2002) et Slow News Day (çà et là, 2005), aborde avec Ruptures (titre original : Dumped), le délicat exercice de la chronique amoureuse sur fond de séparation sentimentale.
Debby, quelque peu éméchée, rencontre à la fin d'une soirée trop arrosée un dénommé Binny. Après avoir jeté par la fenêtre tout ce qui lui tombait sous la main, la séduisante jeune femme tombe à son tour dans les bras de Binny et couche avec lui. S'ensuit une nouvelle relation entre ces deux êtres où chacun cherche à comprendre l'autre en supportant plus ou moins les manies de l'un (Binny a l'obsédante habitude de collectionner de vieux bouquins sans aucun intérêt), et les cachotteries de l'autre (Debby a bien des difficultés à avouer à Binny qu'elle n'est pas si libre que cela)...
Sorte de Dupuy et Berberian anglo-saxon, Andi Watson signe ici une délicate et attachante chronique dont on sort rassuré : nous ne sommes décidément pas les seuls à vivre de telles situations ! Senti et réussi.