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Ciel en ruine - Tome 5, par Philippe Pinard, Olivier Dauger , collection Cockpit (Paquet)

Ciel en ruine

Tome 5

Scénario : Philippe Pinard
Dessins et couleurs : Olivier Dauger

Paquet, collection Cockpit

Fin de cycle

Le succès de cette série d'aviation sur la fin de la Seconde Guerre mondiale du côté des pilotes allemands est tel que l'éditeur Paquet est parti pour une deuxième saison. Avec 85.000 albums vendus en 4 tomes, il aurait tord de s'en priver. L'originalité du thème par son point de vue à la fois historique et fantastique, la belle ligne claire d'Olivier Dauger et l’efficacité des combats aériens ont permis de trouver un public fidèle. Cet opus vient clore la première saison en permettant de mieux comprendre l'itinéraire héroïque du frère défunt du jeune pilote Nikolaus Wedekind.

Ciel en ruine montre la fin de la Guerre : de jeunes pilotes peu entraînés lâchés dans le ciel pour combattre la coalition du monde entier ; les bombardiers britanniques et américains qui viennent déverser jour et nuit leurs bombes destructrices. Le jeune héros Nikolaus Wedekind avait mal fini à la fin du T.4. Il se retrouve à cauchemarder dans sa chambre d'hôpital à Berlin. Son visage brûlé il n'est plus apte au combat. Il va profiter de son escale dans la capitale du Reich pour remonter les traces de Johannes, son frère qui l'a précédé dans la Luftwaffe où il a suscité le respect de tous ses pairs sur le front russe pour ses prouesses au combat...

Calqué sur le mythe de Faust
, cette série met particulièrement bien en opposition le bien et le mal, le paradis et l'enfer, et encore davantage dans cet épisode. Déjà son titre Eden Hôtel contraste avec le représentant canin des Enfers. Ensuite, le héros rêvait d'échapper à cet enfer en se suicidant. Derrière cette symbolique qui distancie les événements, l'auteur continue d'éclairer d'un angle original les récits de guerre. Ici il montre la vie sous les bombes dans la capitale allemande. Avec des scènes de flash-back, il refait vivre l'héroïsme aérien de Johannes durant l'offensive en U.R.S.S. en 1941. De quoi passionner les amateurs d'Histoire comme de combats aériens, même si le récit est beaucoup moins dense que les épisodes précédents. Au dessin, Olivier Dauger fait évoluer son style. Son encrage, plus proche du comics des années 50 que de la vraie ligne claire, est désormais manuel et non plus réalisé avec l'outil informatique. Ses couleurs toujours harmonieuses sont moins en aplat. Alors que les scènes aériennes restent de belle facture, on regrettera tout de même de très nombreux gros plans de personnages par trop figés dans des planches bien moins denses.

Un album de transition avant une nouveau départ.

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Manuel F. Picaud
  

Dans la même série :

Ciel en ruine - T1

Pour en savoir plus : Blog de Ciel en ruine

12/07/2012