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Crypto - Tome 3 : Sasquatch, par Philippe Menvielle, Olivier Martin, collection Grafica (Glénat)

Crypto

Tome 3 : Sasquatch

Scénario : Philippe Menvielle
Dessins et couleurs : Olivier Martin

Glénat, collection Grafica

Sentiments partagés

Nouvel opus d’une sympathique série dont nous vous disions le plus grand bien lors de la parution du premier tome… Après un détour par les fiords norvégiens à la recherche d’un calmar géant, capable d’attraper et de dévorer d’immenses cétacés, l’équipe constituée par les protagonistes de la série se passionne désormais pour d’inquiétants singes géants qui terrorisent les habitants des campagnes canadiennes… Le tout accompagnée de la quête personnelle de la charmante Phalène de Chaslou, jeune chercheuse du Museum d’Histoire naturelle de Paris qui tente tout pour découvrir quelle étrange créature est à l’origine de la disparition de son scientifique de père…

Vous l’aurez compris, la série traite de cryptozoologie, cette science s’intéressant aux animaux cachés. Définition : le terme désigne une science biologique, douteuse pour certains…, consistant en l'étude d'animaux dont l'existence même est sujette à caution, tels l’almasty, le monstre du Loch Ness, le yéti, le sasquatch (dont il est justement ici question), ou encore des animaux supposés éteints, mais également des animaux totalement inconnus. Pour l’anecdote, le zoologue Bernard Heuvelmans (1916-2001), que Hergé avait bien connu, est considéré comme le créateur de la cryptozoologie depuis la publication en 1955 de son ouvrage Sur la piste des bêtes ignorées. Pas étonnant qu'un tel domaine d’étude nourrisse l’imaginaire des scénaristes. Crypto n’est d’ailleurs pas la seule série récemment lancée sur le sujet : on songera notamment à Russell Chase que signent Nolane et Del Vecchio aux Humanos.

Philippe Menvielle a imaginé pour Olivier Martin un récit intelligent, riche de rebondissements, de références et d’idées. Fort malheureusement, alors que ce tome 3 se clôt par une fin ouverte, prometteuse de nouvelles aventures (où il aurait été question du monstre du Loch Ness), nous apprenons que ce tome sera le dernier de la série. Est-ce pour cela que le trait du dessinateur Olivier Martin s’est relâché pour ce dernier opus ? L’on peut le croire, et regretter le dessin lumineux dont il avait notamment fait preuve sur le premier tome de Crypto, à l’instar de celui adopté pour sa trilogie Sang et Encre, précédemment signée avec Éric Omond chez Delcourt.

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Brieg F. Haslé
15/07/2006