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La peau de l'ours - Tome 2, par Zidrou, Oriol (Dargaud)

La peau de l'ours

Tome 2

Scénario : Zidrou
Dessins et couleurs : Oriol

Dargaud

La mare

Andrea Montale a 15 ans, bientôt 16. Il n'est pourtant qu'un enfant lorsqu'il assiste, impuissant, au meurtre de son père et au suicide de sa mère. Un enfant prêt à placer sa confiance en un parfait inconnu, malgré des apparences trompeuses. Orso, chef mafieux tyrannique et cruel, va prendre Andrea sous son aile et l'accueillir au sein de sa famille comme son propre fils. Andrea va connaître alors son premier amour, mais pas forcément celui auquel on pense...

Zidrou et Oriol nous replongent dans l'univers de La peau de l'ours avec ce récit qui se déroule dans l'Italie d'avant guerre, dans la famille d'un parrain dans laquelle Andrea pense avoir trouvé sa place. Peu à peu, Andrea prend la mesure de la situation, s'y installe tel un fils adoptif, mais quand l'amour survient les choses se compliquent. Et quand la vérité éclate, la violence et la mort s'invitent à la table du jeu dangereux que joue le personnage.

L'histoire que nous propose Zidrou pourrait paraître simple, mais avec le savoir-faire qu'on lui connaît, l'auteur prend tout son temps pour en installer l'ambiance, préoccupation à laquelle les grandes cases de la mise en images d'Oriol Hernández Sánchez répondent aisément. De la première à la dernière planche, une tension, une menace est perceptible. Le climat du récit est lourd et ses silences inquiétants. Plutôt qu'une histoire classique de gangsters , c'est une sorte d'itinéraire initiatique relevant du roman noir que découvre le lecteur. Un récit noir qui se déroule, il est vrai, sous le soleil, renforcé graphiquement par des couleurs très contrastées.

Habitué à travailler avec le scénariste, Oriol renouvelle une fois de plus son style de dessin et choisit un trait plus réaliste que pour le tome 1 de La peau de l'ours, fort éloigné de ce qu'il nous avait fait découvrir sur Les 3 fruits ou Natures mortes. Une option qui correspond bien au type d'histoire que l'on découvre. Les couleurs fort contrastées rappellent le soleil de l'Italie, mais renforcent aussi, à leur manière, la noirceur de l'action.

Ceux qui ont aimé le tome 1 apprécieront sans nul doute ce nouvel opus qui justifie à sa manière, si cela était nécessaire, le titre de ce diptyque.


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Pierre Burssens

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La Peau de l'Ours, par Zidrou, Oriol

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12/02/2020