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Dantès - Tome 1 : La Chute d'un trader, par Pierre Boisserie et Philippe Guillaume, Éric Juszezak (Dargaud)

Dantès

Tome 1 : La Chute d'un trader

Scénario : Pierre Boisserie et Philippe Guillaume
Dessins : Éric Juszezak
Couleurs : Juliette Nardin

Dargaud

Grandeurs et décadences contemporaines

En attendant le Comte de Monte-Cristo adapté en BD aux éditions Adonis par Érik Arnoux, Dargaud nous propose une autre déclinaison moderne et prometteuse du roman d’Alexandre Dumas. La nouvelle série Dantès aborde l’univers intense des salles de marché dans une banque entraînée dans la faillite à cause d’erreurs d’un trader... Le feuilleton de l’été du journal économique les Échos contient tous les ingrédients des grandes productions à succès.
 
Mai 2000. Au gala du Millénaire de la Finance où se bouscule le tout Paris des marchés boursiers, l’entrée de Christophe Dantès est remarquée. Son nom est connu de tous pour son énorme fortune, mais il s’agit de sa première apparition publique. Il semble parfaitement connaître une demi-douzaine de convives : un directeur, une inspectrice, un trader et une cadre de la BGCI, une journaliste et un spéculateur. Cela remonte à 1988. L’histoire d’un jeune prodige de la finance, Alexandre, parachuté à la tête du nouveau service des opérations sur un marché complexe tout nouveau, le MATIF. Le trader sous pression est entraîné dans une course implacable qui le conduit à sa chute...
 
Pierre Boisserie est décidemment un  scénariste doué, qui a l’art de tisser des toiles à rebondissements soigneusement égrainés au fil des pages. Son écriture est encore plus crédibilisée par Philippe Guillaume, non seulement expert des marchés financiers - il est chef du service des marchés financiers aux Échos - mais aussi critique passionné de bandes dessinées. Certains feront le parallèle avec la faillite de la banque britannique Barings, mais le scénario, parfaitement documenté, s’inspire de réalités bien plus diverses et fait vivre au rythme des marchés confiés à de jeunes premiers qui n’ont pas froid aux yeux. Le tout est servi par le découpage astucieux et le dessin sobre, réaliste et expressif d’Éric Juszezak et une mise en couleur agréable de Juliette Nardin.
 
La vengeance est un plat qui se mange froid. Espérons qu’on aura tout de même pas à attendre trop longtemps la suite de ce thriller haletant qui devrait rencontrer un très large public.

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Manuel F. Picaud

Suite et fin de cet excellent récit dans : Six années en enfer. À paraître en 2008.

Du même scénariste :

Eastern - T3Flor de Luna - T1

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20/09/2007