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Au nom du pain - Tome 1 : Pain noir (1939-1944), par Jean-Charles Gaudin, Steven Lejeune (Glénat)

Au nom du pain

Tome 1 : Pain noir (1939-1944)

Scénario : Jean-Charles Gaudin
Dessins : Steven Lejeune
Couleurs : Roberto Burgazzoli Cabrera

Glénat

Un plat de résistance de circonstance

Alors que la boulangerie Martineau ne s’est installée que depuis deux ans dans cette bourgade de Saint–Jean, la Deuxième Guerre mondiale éclate, entrainant la mobilisation du père. Si la concurrence avec l’établissement des Durand a rapidement tourné à l’avantage de la boulangerie Martineau, les deux familles doivent maintenant s’organiser pour faire tourner leurs exploitations sans les boulangers. Finis les moments heureux pour leur mère Marguerite, et pour Monique et Marcelin, les enfants Martineau, place à la rude vie sous l’occupation allemande qu’ils ne vont pas tarder à combattre à leur manière en facilitant le réseau de communication de la Résistance. Il faut dire que depuis le décès d’Henri le boulanger, Marguerite et Marcelin n’auront de cesse de se venger en menant la vie dure aux occupants.

Seulement, cacher des messages dans les miches de pain à distribuer aux résistants ne va-t-il pas les mener droit dans le pétrin ? Et puis, comment Monique va-t-elle pouvoir se débarrasser du lieutenant Feldberg qui s’intéresse plus à sa petite personne qu’au pain qu’il vient chercher ?

Voilà le début d’une saga bien orchestrée par le scénariste Jean-Charles Gaudin qui, à partir du pain, l’aliment principal et souvent unique pour certains en ces périodes difficiles, narre la vie d’un village envahi par les nazis, entre occupation et résistance mais aussi entre jalousies et mesquineries en tout genre.

L’intérêt de la série, prévue en deux cycles de deux albums, réside tout d’abord dans son application à s’appuyer sur une documentation solide pour retracer une trentaine d’années de l’Histoire de France, mais également dans celui de susciter de l’attachement pour les personnages. Quant au dessin réaliste de Steven Lejeune, de bonne facture et mis en couleurs par Roberto Burgazzoli Cabrera, il donnera sans nul doute envie aux lecteurs de se plonger dans le récit.

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Bernard Launois

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