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XIII - Tome 18 : La Version irlandaise. The Kelly Brian Story, par Jean Van Hamme, Jean Giraud (Dargaud)

XIII

Tome 18 : La Version irlandaise. The Kelly Brian Story

Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Jean Giraud
Couleurs : Claire Champeval et Jean Giraud

Dargaud

L'indispensable interlude

Mais qui se cache derrière le sigle XIII ? Depuis 24 ans, les millions de lecteurs de la série s’interrogent et hésitent entre une quinzaine de pistes sur l’identité du plus célèbre des amnésiques de la bande dessinée. Un an après avoir passé les rennes de son autre série culte Thorgal à Yves Sente, Jean Van Hamme conclut cette série en répondant à toutes les questions - ou presque - dans deux albums indispensables.

Comme l’indique le sous-titre de ce 18e volume, La Version irlandaise est l’histoire de Brian Kelly, révolutionnaire irlandais surnommé El Cascador, rencontré pendant les aventures cubaines. Elle replonge en fait dans l’histoire de l’Irlande et de ses complexes soubresauts indépendantistes et nationalistes. Tout commence dans les années 80 lorsque Seamus O’Neil, âgé de 13 ans, apprend la mort de son père, membre respecté de l’IRA, l’armée révolutionnaire irlandaise. De là, naît un désir de vengeance qui l’entraîne, bien plus vite que prévu, dans le cycle infernal du terrorisme, sans possibilité de retour.

À 19 ans, déjà recherché par toutes les polices, il est envoyé se faire oublier aux fins fonds des États-Unis à Denver sous une nouvelle identité : celle de Kelly Brian. Là bas, il rencontre un autre étudiant Jason Fly, autre identité plausible de XIII, fils d’un journaliste américain pourchassé pour ses opinions durant les dures heures du Maccarthysme. L’un deux serait-il ce fameux XIII ?

En invitant Jean Giraud à dessiner cet épisode, les auteurs de la série et leur éditeur réalisent un joli coup médiatique. Le dessinateur du mythique Blueberry - qui n’a pu s’empêcher de reproduire la chevelure de son héros - donne un coup de jeunesse et de fraîcheur à la série dont le flash back permet un style différent, sans renier ses codes du dessin réaliste.

En même temps, il offre la possibilité à Jean Van Hamme de dénouer patiemment les fils de l’intrigue tout en s’assurant le temps de rebondissements autant inattendus qu’époustouflants. Finalement au bout du chemin haletant, Van Hamme finit par donner la solution qui ne prendra tout son sens que dans le tome suivant qui sort en même temps. Malin, non ?

Les amateurs de la série
- qui ont parfois pu être déçus par certains épisodes -  devraient se régaler avec cette version fort réussie.

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Manuel F. Picaud

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16/11/2007