Fantômes Blancs

Tome 1 : Maison Rouge

Scénario : Appollo
Dessins : Li-An
Couleurs : Laurence Croix

Vents d’Ouest, collection Equinoxe

À l’époque de la grande Révolution Industrielle, Maxime décide de retourner en pèlerinage dans la grande maison familiale située sur l’île de la Réunion. Il embarque avec lui François, le fils de sa nourrisse, devenu son ami. Ensemble, ils découvrent les restes de la maison de maître entourée par les anciens champs de plantation rendus à la friche.

Si Maxime semble apprécier ce retour aux sources, goûter la douce fraîcheur du soir devant une bouteille de vieux rhum et danser sur des airs sortant du phonographe, François, quant à lui, reste emprunt de doutes. Ses déambulations l’amènent à rencontrer deux ivrognes qui se sont mis en tête de trouver le fameux trésor caché non loin de la maison. Comme si cela ne suffisait pas, un mystérieux fantôme vient à lui pour raconter ses histoires d’amour et de flibusterie. Cet amas gazeux n’est pas fait pour impressionner le jeune réunionnais qui voit en lui un peu de distraction.

Petite histoire qui part de rien, un simple retour au pays, Fantômes Blancs penche dans l’ambiance onirique de l’île. Un monde merveilleux rempli de légendes et chargé d’histoire s’ouvre à François, plus enclin à la contemplation.

Appollo donne libre cours à ses envies nomades, il balade un héros fort peu troublé par ces interventions irrationnelles et laisse Li-An, par l’intermédiaire de grands aplats de couleurs, nous révéler les splendeurs de ce lieu magique. Leurs personnages donnent la curieuse impression de ne pas exister, ils flottent tout au plus dans le décor.

Sans trop savoir où les auteurs nous mènent, nous parcourons le récit dans une attente sans cesse renouvelée. Le second tome se fait donc attendre avec impatience. Aurons-nous droit de connaître la révélation d’un vieux secret ancestral ancré dans les terres de cette île longtemps vouée à l’esclavage et à la culture de la canne à sucre ?