Auracan » chroniques » Ils se sont évadés : d'après l'ouvrage de Frédéric Ploquin
Ils se sont évadés : d'après l'ouvrage de Frédéric Ploquin, par Bartoll, Boisserie & Delitte, Sylvain Vallée et collectif, collection Mafias & Co (12 bis - Fayard)

Ils se sont évadés

d'après l'ouvrage de Frédéric Ploquin

Scénario : Bartoll, Boisserie & Delitte
Dessins : Sylvain Vallée et collectif
Couleurs : les dessinateurs et collectif

12 bis - Fayard, collection Mafias & Co

Quand la BD suit l’actualité

Ce 2 octobre 2008 s’ouvre le procès d’Antonio Ferrara. Le célèbre braqueur comparaît pour son évasion de la prison de Fresnes en mars 2003. Au même moment paraît, chez le jeune éditeur 12 bis, un ouvrage collectif signé par Frédéric Ploquin, un journaliste criminologue, spécialiste du grand banditisme. Le thème de Ils se sont évadés est bien sûr les évasions de prison. Parmi les dix récits ici narrés figure celui de du fameux caïd Antonio Ferrara alias Nino, mis en images avec brio par Luc Brahy sur un scénario de Pierre Boisserie.

Cet ouvrage s’inspire du deuxième volume de Parrains & Caïds de Frédéric Ploquin. Sylvain Vallée illustre de manière originale, vivante et très synthétique quatre évasions sous forme d’un dessin en pleine page caractérisant l’échappée avec en incrustation le visage de celui qui se fait la belle.

Pierre Boisserie – l’auteur de Dantès où se déroule également une spectaculaire évasion de prison – signe un autre scénario sur Bruno Sulak, dessiné par Éric Lambert dans un style très réaliste. Jean-Yves Delitte narre la plus surprenante évasion de trois gangsters, sans violence, mais… par un simple fax ! Enfin, Jean-Claude Bartoll s’entoure de jeunes dessinateurs – Alfio Buscaglia (le Missionnaire), Espé (le Territoire) et Cesaar van Enpieet – pour raconter la cavale des uns, et des autres. La morale est sauve, la liberté est toujours de courte durée !
 
Cet album parfaitement mis en couleurs – par le studio Goldfingers, Jean-Yves Delitte, Sylvain Vallée, Bruno Pradelle et Olivier Appel – traduit bien les motivations des gangsters en laissant le lecteur se faire sa propre opinion. C’est du vrai journalisme en bande dessinée, avec justement ce plus que le journal rend avec difficulté : la traduction en images des faits et de leur déroulement. Une belle réussite homogène, documentée et très crédible.

Partager sur FacebookPartager
Manuel F. Picaud
02/10/2008