Enki Bilal au Musée des Arts et Métiers
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Le visiteur ne contemple pas une exposition d'Enki Bilal, il plonge dans son univers. Photo-montage, illustrations, lumières, tout est mis en oeuvre pour que les ambiances diffèrent. A travers plusieurs salles renommées pour l'occasion (Animaux, monstres et hybrides, Passion humaine, etc.), Enki Bilal nous invite à redécouvrir plusieurs machines. Qu'elles datent du XIXème siècle ou de la fin du XXème, ces masses sont réinventées, non sans humour, par l'auteur. Sangsue, drône, chauffes-pieds trouvent leurs places dans l'univers bilalien.
A côté, des originaux retracent le parcours de l'auteur. A contrario de nombreuses expositions de bandes dessinées, la lumière tamisée permet de faire ressortir tous les détails du dessin sans avoir les défauts des reflets. Si une annotation replace la case dans son oeuvre d'origine, le visiteur lamda n'en saura hélas pas plus. Mais des visites guidées sont organisées chaque jour.
Une pièce est réservée à son oeuvre cinématographique (Tykho Moon, Bunker Palace Hotel), tandis qu'une autre donne la parole à des artistes et chercheurs invités par Enki Bilal : Pierre Christin, Philippe Durance, Brigitte Fontaine, etc.
Après la visite de l'exposition, celle de la boutique officielle est l'étape obligatoire. Si l'illustration de l'exposition est déclinée en divers supports, on s'étonne de ne pas trouver les bandes dessinées de l'auteur, déjà toutes vendues selon le Musée. Par contre, l'épais catalogue plus que complet est encore disponible et constitue un joli complément de la visite.
Une exposition-univers qui démontre l'étendue du talent d'Enki Bilal. Son oeuvre se fond dans les objets du Musée des Arts et Métiers et le lecteur curieux, n'aura de cesse de relire les bandes dessinées.
