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Marzi - Tome 7 : Nouvelle Vague, par Marzena Sowa, Sylvain Savoia (Dupuis)

Marzi

Tome 7 : Nouvelle Vague

Scénario : Marzena Sowa
Dessins et couleurs : Sylvain Savoia

Dupuis

Coucher de soleil

Cet été est un temps de grands changements, tant pour Marzi que pour son pays, la Pologne. Alors que ce dernier s'adapte tant bien que mal à la fin du communisme et à sa récente ouverture sur l'Occident, la jeune fille est quant à elle confrontée aux affres de l'adolescence.

Il aura fallu attendre plus de six ans pour découvrir, enfin, ce septième épisode de Marzi, qui vient clôturer cette série atypique mais combien attachante. Entretemps, ses auteurs se sont consacrés à d'autres projets et nous ont exposé d'autres facettes de leur talent.

Nouvelle Vague se situe après la chute de l'URSS. L'enfance de Marzi touche à sa fin et la jeune fille est envoyée par ses parents en colonie de vacances. Marzi et ses amis voient pour la première fois la mer. Le programme de leurs activités comporte aussi la visite des chantiers navals de Gdansk, d'où tout est parti, avec un syndicaliste nommé Lech Walesa devenu Président de la Pologne. Mais pour Marzi, c'est aussi le temps d'une première amourette,  et de l'intérêt pour la langue et la culture française qui va en grandissant.

On retrouve dans ce dernier tome le ton doux amer qui a bercé la série largement autobiographique scénarisée par Marzena Sowa. Les 56 pages de l'album s'enchaînent doucement, sans heurt, et si on y retrouve quelques traits d'humour, c'est une forme de nostalgie qui domine. Marzi tirait, à ses débuts, une grande part de son originalité de son contexte politique et historique. Dans Nouvelle Vague, les auteurs nous font davantage partager des souvenirs dans lesquels nombre de lecteurs pourront se retrouver. Une page historique se tourne, alors que pour l'héroïne qui aime tant raconter des histoires se dégagent de nouveaux horizons.

Marzi a grandi, mais sa physionomie n'est pas le seul changement perceptible visuellement. En effet, on mesure une nette évolution du dessin de Sylvain Savoia. Ce dernier avait surpris par son approche réaliste des Esclaves oubliés de Tromelin (Aire Libre-Dupuis) et de l'album consacré à Henri Cartrer-Bresson (Dupuis), et on sent que ces travaux ont eu un impact sur le dessin de Marzi, plus détaillé qu'auparavant.

Nouvelle Vague apporte une belle conclusion à la série.

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Pierre Burssens

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07/08/2017