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The Dead Hand - Tome 1 : Les reliques de la guerre froide, par Kyle Higgins, Stephane Mooney, collection Hors Collection (Glénat)

The Dead Hand

Tome 1 : Les reliques de la guerre froide

Scénario : Kyle Higgins
Dessins : Stephane Mooney
Couleurs : Jordie Bellaire

Glénat, collection Hors Collection

Entre guerre et paix

Après une enfance paisible au fin fond de l’Amérique, bercée par les super-héros de papier, Carter Carlson rêve d’embrasser une carrière militaire et plus particulièrement celle d’espion. C’est ce qu’il fera en intégrant un commando de cinq agents, et une de ses missions l’emmènera au cœur d’une base soviétique où résident encore des scientifiques qui ont été abandonnés par leur hiérarchie. Les voyant désargentés et presque affamés, Carter décide de les épargner et de les remmener dans ses bagages.

Revenu aux States, Carter tire un trait sur son passé de baroudeur pour se reconvertir en parfait shérif dans Mountain View, une petite ville plutôt calme où aucun étranger ne franchit la porte jusqu’au jour où… Un randonneur échoue dans l’unique bar de la ville, hébété, déshydraté, voire amnésique. Que vient-il faire là ? Pourquoi cet homme surgi de nulle part affole tant les résidents ?

Le scénariste Kyle Higgins entraine tout d’abord le lecteur dans les méandres de la guerre froide où les ennemis d’hier, Russie, Angleterre, France, Allemagne et USA,  après s’être ingéniés pendant près de quarante ans à s’espionner,  vont devoir maintenant se serrer les coudes pour contrer un groupe terroriste qui se serait emparé d’un programme de défense nucléaire du Kremlin. Si avec ce premier opus, le récit semble s’installer tranquillement, le lecteur va très rapidement s’apercevoir que ce qui se trame n’a rien de classique et la tension monte au fil des pages, inexorablement. Le découpage en chapitres s’avère efficace et Kyle Higgins semble beaucoup s’amuser avec le lecteur,le désorientant pour mieux le ferrer.

Le dessin de Stephen Mooney, de style comics, sert parfaitement ce thriller aux personnages semi-réalistes, plutôt taillés à la serpe et servis par les couleurs numériques froides de Jordie Bellaire. Si le lecteur pourra de prime abord être dérouté par le format classique qui ne correspond pas vraiment aux standards du comics, il va vite s’y habituer et profiter d’un découpage des plus dynamiques.

Avec une histoire fort bien construite, mise en valeur par un dessin efficace dans un format classique, voilà un concept original qui devrait combler les amateurs de comics et attirer ceux qui n’ont jamais encore franchi le pas.


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Bernard Launois
03/10/2017