Les petites distances
Scénario : Camille Benyamina
Dessins et couleurs : Véro Cazot
Casterman
Les petites distances sont souvent les plus dures à parcourir !
Max est l’archétype du gars qu’on ne voit pas, toujours très effacé, tellement effacé qu’il finit par disparaître pour de bon. Léo est une jeune femme atteinte d’anxiété pantophobique qui a une fâcheuse tendance à lui gâcher la vie, et celle des autres. Son imagination débordante n’a pas de limite, et lorsque Max s’installe chez elle, à son insu, une drôle de relation s’installe.
Que cherche Max en investissant l’espace de Léo ? A la séduire alors qu’il est transparent, à exister au travers d’elle ? Et qu’attend Léo de cette vie, somme toute pas ordinaire ? Mais après tout, la présence de Max ne va-t-il pas la soulager d’une bonne partie de ses phobies ?
La scénariste Camille Benyamina entraîne le lecteur dans une comédie romantique où le fantastique prend toute sa place. Des scènes de la vie courante dans une atmosphère déconcertante font tout le charme de cette belle histoire de deux êtres qui se cherchent sans vraiment se trouver, jusque… Les dialogues sont souvent cocasses tout autant que les situations d’une vie au quotidien, jonchées d’imprévus et bien mises en valeur par la dessinatrice Véro Carot qui s’est appropriée l’histoire avec brio.
Avec un dessin plaisant, des couleurs pastel parfaites pour traduire la mélancolie latente, la dessinatrice installe une étrange ambiance au fur et à mesure des pages, avec des personnages tout aussi attachants les uns que les autres, faisant de cet album une petite pépite des plus agréables.