Les trois grognards

Honoré Dimanche, recruté par des anti-bonapartistes pour faire échouer Napoléon, se voit confier une nouvelle mission : escorter une espionne jusqu’au camp russe pour qu’elle y délivre des informations stratégiques. Et voilà Honoré reparti pour un voyage semé d’embûches, flanqué de ses acolytes habituels...

 

C'est à la veille de la célébrissime bataille d'Austerlitz que l'on retrouve Honoré Dimanche, le frêle Félicien et le colossal Kémeneur. Ces derniers sont désignés comme escorte, mais rapidement, le groupe est scindé en deux. Honoré progresse avec l'espionne anti-bonapartiste, alors que Félicien et Kémeneur sont confrontés aux gardes autrichiennes et russes.

 

Plus encore que dans les épisodes précédents, Régis Hautière exploite ici les ficelles du comique de situation. Tant les physiques que les caractères des Trois grognards sont différents, sans parler de leurs motivations. Autant d'éléments qui viennent nourrir un scénario essentiellement humoristique mais pourtant inspiré de faits réels.

 

Une petite pointe de suspense fait surface çà et là, mais on s'amuse franchement de la légèreté avec laquelle le trio déjanté assume sa mission. Quant au soleil d'Austerlitz et la fameuse victoire de Napoléon, ils sont à peine esquissés dans les quatre dernières pages de l'album.

 

Le dessin rigolo de Fred Salsedo correspond bien à cette comédie historique et, comme le scénariste, on sent que le dessinateur s'amuse à porter en images les (més)aventures de l'improbable trio. Hélas,  la guerre semble terminée pour lui et Austerlitz sous le Soleil met un terme à sa drôle d'odyssée. Qu'importe, puisqu'il est fortement conseillé de (re)lire les deux premiers volets de ce triptyque avant d'entamer cet ultime épisode. Un bon moment de lecture garanti !