Il faut flinguer Ramirez
Tome 1
Scénario et dessins : Nicolas Petrimaux
Couleurs : Léo Siret
Glénat, collection Hors Collection
Sous le règne des tontons flingueurs…
Il y a plus d'un âne qui s'appelle Martin, maxime bien connue pour souligner un nom trop commun. Ici, pas de Martin mais un Ramirez, patronyme largement usité, l’histoire se déroulant à deux pas de la frontière mexicaine. Jacques Ramirez, quadragénaire muet, s’avère être un employé modèle plutôt doué de ses mains chez un fabricant d'aspirateurs, et qui va faire les frais d'une incroyable méprise car il aurait le même nom et à peu près le même profil qu’un gangster recherché par un cartel mafieux mexicain. Comme quoi, même quand on ne cherche pas les ennuis, ils viennent tout naturellement à soi !
La traque des gangsters pour neutraliser le jeune quadra, voire pour l'éliminer, contraste singulièrement avec l'attitude placide de l'employé modèle qui n'a pas réalisé la chasse à l'homme dont il fait l'objet. L'auteur complet Nicolas Petrimaux embarque le lecteur dans une course-poursuite aux dialogues à la Audiard, où les cadavres s'alignent à une vitesse déconcertante.
Sur fond de villes d'Arizona aux belles couleurs saturées de Léo Siret, avec des véhicules des années 80, le dessin s'avère dynamique et le lecteur n'a de cesse de savoir si l'on a enfin fini par flinguer Ramirez !
Au format comics s'ajoute une pagination digne des productions américaines, avec des chapitres agrémentés de dessins pleine page de pin-up et autres aspirateurs, fierté de la société Robotop. Cet album est une véritable réussite qui se dévore comme un bon film de Tarantino.
Avec un acte 1, tout dans la finesse et la délicatesse, cet opus fort prometteur laisse augurer q' une suite tonitruante. Indispensable !