
Batman - The dark prince charming
Tome 2/2
Scénario, dessins et couleurs : Enrico Marini
DC / Dargaud
Le chat bleu
![]() |
Batman remue désespérément la ville de Gotham pour trouver des traces de la petite Alina, sa fille présumée, enlevée par son pire ennemi, le Joker. Mais le clown psychopathe se moque pas mal de l'homme chauve-souris : pour lui, c'est Bruce Wayne qui détient la clé de son problème. Et le Joker est prêt à tout pour satisfaire les besoins de sa bien-aimée Harley Quinn. Même à sacrifier la vie d'une petite gamine. Car comme il le dit lui-même : C'est dans les contes de fées que les histoires finissent bien... et ceci n'en est pas un !
Qui occupe la couverture du second volet du Batman de Marini ? Le Joker, évidemment ! En couverture et sur la dernière planche de ce récit, où ce dingue parviendra encore, via un fameux cliffhanger à faire douter les lecteurs... Entretemps, il aura donné bien du fil à retordre à l'homme chauve-souris tout au llong d'un scénario sous haute tension mettant une nouvelle fois en scène la poursuite du premier cité par le second.
![]() |
![]() |
Certes, l'effet de curiosité et de surprise entourant le premier tome de The dark prince charming ne joue plus ici, mais son niveau ne baisse pas pour autant. En effet, l'intrigue est riche en rebondissements et l'auteur continue à jouer sur le questionnement quant à la réelle paternité de la petite Alina. L'action a la priorité mais l'histoire du Chat bleu, fabuleux diamant convoité par Harley Quinn et son sinistre fiancé, et le rôle de Catwoman, viennent enrichir le récit.
Côté images, Enrico Marini délivre une partition de haute volée, plus spectaculaire encore que dans le tome 1. La nature initiale comics de cet univers se fait davcantage présente et le dessinateur ne recule ni devant des cadrages décoiffants, ni devant des attitudes qui renforceront certainement auprès des fans la dimension icônique du justicier de Gotham et de ses ennemis ou compagnons.
![]() |
Le découpage est ultra-dynamique, très cinématographique, et c'est à une folle allure que l'on a la sensation que se détroule cette seconde partie jusqu'à son dénouement. The dark prince charming n'est, effectivement, pas un conte de fée, et si sa conclusion laisse briller une lueur d'espoir, elle revêt aussi sa part d'amertume.
Admirateur de Batman ou pas, on ne peut que reconnaître qu'Enrico Marini signe une solide histoire pour l'homme chauve-souris et rend un remarquable hommage à la création de Bob Kane et Bill Finger. On en viendrait aisément à regretter que cette aventure se limite à ce diptyque !