Auracan » chroniques » Le club des Huns - Tome Hun : Des Huns pitoyables
Le club des Huns - Tome Hun : Des Huns pitoyables, par Dab's (Bamboo édition)

Le club des Huns

Tome Hun : Des Huns pitoyables

Scénario et dessins : Dab's
Couleurs : Gom

Bamboo édition

Tous pour Hun !

Après avoir donné la vie aux Huns, Dieu contempla son œuvre et constata son erreur. Il les envoya au fin fond des steppes de l’Asie centrale dans l’espoir qu’ils se fassent oublier… et il les oublia. Pour se sauver d’un ennui mortel, Attila prend la décision d’envahir la Gaule, afin de retrouver la gloire et l’éclat d’antan. Mais les derniers fidèles prêts à le suivre se révèlent bien ramollo et peu motivés. Attila va leur concocter un entraînement spécial invasion. 

Prépubliée dans Spirou en 2016 et 2017, la série de Dab's ne fut pas poursuivie dans l'hebdomadaire -pour cause d'esprit différent de celui-ci- et n'eut pas les honneurs d'un album chez l'éditeur traditionnel du célèbre groom. C'est donc avec beaucoup de plaisir qu'on la retrouve chez Bamboo, dont la BD d'humour -généralement déclinée sous forme de gags- est une spécialité. Le contenu de ce tome Hun avait donc déjà été partiellement prépublié, mais on gagne vraiment à le redécouvrir sous cette forme. 

En effet, les gags d'une page ou d'une demi-page se complètent pour s'articuler autour d'un axe narratif général, cette volonté de conquête de la Gaule par un irascible Attila, fléau de Dieuassoiffé de vengeance et de sang. On a une réputation à respecter tout de même ! Vu comme ça, il y a certes de quoi hésiter... Mais quand on sait que le chef des Huns doit se recomposer une armée et qu'il n'a à sa disposition que quelques vétérans et...bras cassés, la tâche ne s'avère pas simple. Rien ne se passe évidemment selon ses prévisions et tout donne lieu à des historiettes et gags aussi décalés que délirants, avec il est vrai, parfois, un discret zeste de joyeuse cruauté de bon aloi pour un tel personnage.

Inutile de chercher la moindre véracité historique dans ces 46 planches. Il n'est mentionné nulle part qu'Attila s'est essayé à l'art-thérapie ou a rencontré le joueur de flûte de Hamelin, ni que ses euh...terribles guerriers étaient de fervents lecteurs du Petit chaperon rouge. Par contre on peut sans hésiter se laisser embarquer dans cette improbable variation sur un drôle de conquérant dont certains gags sont vraiment hilarants. Dab's a trouvé son créneau (de forteresse à envahir ?) dans un genre difficile et fort fréquenté, gageons qu'il continuera dans la même veine (si son personnage ne la tranche pas). A découvrir pour profiter d'une pinte de bon sang, sous peine d'être empalé !

Partager sur FacebookPartager
Pierre Burssens
19/04/2019