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Joyride, par Jackson Lanzing et Collin Kelly, Marcus To, collection Log-In (Glénat)

Joyride

Scénario : Jackson Lanzing et Collin Kelly
Dessins : Marcus To

Glénat, collection Log-In

Si jeunesse savait…

Uma Akkolye, adolescente intrépide et réactionnaire, n’envisage pas un seul instant de rejoindre l’armée de la Jeunesse Alliée chargée de défendre la Terre. Son seul objectif, c’est d’aller visiter au-delà du dôme et enfin de s’affranchir de la propagande télévisuelle pour citoyens lobotomisés qu’elle exècre.  Dewydd, éperdument amoureux de la jeune fille, va se laisser embringuer dans une aventure dépassant ce qu’il pouvait imaginer : dérober un vaisseau spatial au nez et à la barbe de ses gardiens et filer à travers l’univers, à la recherche de l’émetteur d’un étrange message reçu quelques jours plus tôt. Qui les attend derrière le dôme, un humain, un androïde ? Assurément une aventure hors du commun, d’autant plus que l’inexpérience due à leur jeunesse risque bien de leur jouer de mauvais tours.

Les scénaristes Jackson Lanzing et Collin P. Kelly, qui ont notamment déjà participé aux récits de Batman & Robin Eternal, renouent pour une nouvelle aventure  palpitante, entraînant ces jeunes adolescents dans un pur décor de science-fiction, peuplé d’êtres hideux et d’animaux improbables mais non dénué de sensibilité. Paru comme à l’accoutumée aux États-Unis en chapitres et en fascicules, l’album offre un scénario fort bien construit qui rebondit à chaque fin de chapitre, relançant inexorablement le récit. Les dialogues sont alertes et non dénués d’humour, et le lecteur se complaira à suivre les aventures de ces adolescents audacieux.

Marcus To, dessinateur des séries New Warriors et The Flash : Season Zero, met en image de belle façon ce scénario haletant, montrant des cases très dynamiques qui alternent avec des temps plus calmes afin de mieux rebondir ensuite. On remarquera les  couleurs psychédéliques qui ne sont pas sans rappeler les tons utilisés pour les premières bandes dessinées de SF dans les années 60'. 

Cet album de 240 pages se lit d’une traite et l’on peut espérer que les autres albums de Joyride, au nombre de douze actuellement aux USA , seront eux aussi traduits et édités.

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Bernard Launois
08/05/2019