Auracan » chroniques » Résilience - Tome 3 : La mer de plastique
Résilience - Tome 3 : La mer de plastique, par Augustin Lebon (Casterman)

Résilience

Tome 3 : La mer de plastique

Scénario et dessins : Augustin Lebon
Couleurs : Hugo Poupelin

Casterman

Mission P.O.P.1

Hiver 2075. Six ans ont passé depuis l’évacuation de la vallée de la Résilience. Le groupe clandestin semble dissous, mais certains de ses membres continuent de mener le combat contre Diosynta. Pour Agnès et Adam, il est temps de retrouver ce mouvement qui a désormais pour objectif d’empêcher le développement de la P.O.P.1, une nouvelle espèce de plante transgénique conçue par Diosynta dans le but de renforcer son monopole. Aidé par la redoutable Ellen, Adam va gagner le Pôle nord dans le but de détruire le laboratoire où est développée la P.O.P.1… La mer de plastique contitue le premier volet d'un nouveau dyptique dans l'univers de Résilience. Si on y retrouve certains personnages de la série, dont les principaux Adam, Agnès et Ellen, c'est une nouvelle mission, bien différente des deux premiers tomes, qui leur est confiée, et la lecture de ces deux premiers opus, grâce à une introduction en forme de résumé, ne s'avère pas indispensable.

En effet, alors que les albums précédents s'attachaient plutôt à la résistance de la vallée et de ses occupants face au monstrueux groupe agro-alimentaire Diosynta, c'est cette fois dans une action de commando que le lecteur accompagne Adam et Ellen. Objectif : le laboratoire secret où est développée la P.O.P.1, plante transgénique miracle qui, à terme, détruira plus encore la biodiversité au profit de la monoculture intensive et...de la mainmise de Biosynta.

L'aventure est donc au rendez-vous et dès les premières pages on se retrouve plongé dans un scénario a haute tension, riche en surprises et en rebondissements. La mer de plastique, nouveau dommage envrironnemental dont les réseaux sociaux nous abreuvent de nombreuses images quotidiennement, est une étape dangereuse de la mission, mais pas son sujet principal. Augustin Lebon ancre davantage son récit dans des repères géographiques précis, ce qui en renforce le côté impressionnant et...dérangeant, tant le thème général de Résilience croise des faits d'actualité tristement réels et qui appellent l'urgence.

L'auteur applique à son histoire un découpage très cinématographique. Les deux premiers tiers de l'album penchent du côté du thriller, mais ensuite l'entrée en scène de personnages aussi surprenants que Zeus, le capitaine du navire...L'Olympe, et de Papa, le chef des pirates font pencher ce plateau de la balance vers la grande aventure. Le dessin réaliste est lisible et très efficace et répond idéalement au scénario. L'île des pirates évoque quelque chose de Loisel, un dessinateur qui fait sans aucun doute partie des références d'Augustin Lebon. Les belles couleurs de Hugo Poupelin servent l'ensemble avec bonheur.

Ce nouveau diptyque d'une attachante série démarre donc sous les meilleurs auspices, et l'inquiétant cliffhanger de La mer de plastique ne peut que titiller curiosité et impatience en attendant sa suite à paraître en 2020 et qui s'intitulera Le tombeau des glaces. Mention spéciale à la maquette des albums et au choix des couleurs sur les couvertures, avec une dominante pour chaque tome.

Partager sur FacebookPartager
Pierre Burssens

Dans la même série :

 - T2: , par Augustin Lebon avec la participation de L. Joor, Augustin Lebon  - T1/2: Les Terres mortes, par Augustin Lebon avec la participation de L. Joor, Augustin Lebon

Du même dessinateur :

 - T2: , par Lylian, Augustin Lebon

Pour en savoir plus : Le blog d'Augustin Lebon

11/06/2019