
Seuls
Tome 12 : Les révoltés de Néosalem
Scénario : Fabien Vehlmann
Dessins : Bruno Gazzotti
Couleurs : Usagi
Dupuis
Arènes cruelles
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Saul est inquiet : il n'arrive pas à utiliser ses pouvoirs à volonté et certains membres du Conseil commencent à se demander s'il est vraiment l'Élu du Bien et, à ce titre, leur empereur légitime. De vives tensions sont apparues à Néosalem, rendant tout le monde très nerveux. Pour resserrer la cohésion de son peuple, Saul décide d'organiser de nouveaux jeux... plus intenses que précédemment. Des jeux qui s'achèveront systématiquement par la mort des perdants ! Saul décide de sortir Leïla de la Chambre Blanche pour qu'elle y participe.
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Mine de rien , voici déjà près de 15 ans qu'est née la série Seuls. Depuis La disparition, elle a inévitablement évolué, le fantastique (et son immense champ de possibilités) prenant le pas sur l'aventure, la personnalité de ses héros évoluant et ses lecteurs...vieillissant. Entretemps le cinéma est passé par là, avec une fort plaisante adaptation réalisée par David Moreau, mais aussi avec la trilogie Hunger games et autre teen movies SF/fantastique. Et Hunger games, justement, il est pratiquement impossible de ne pas y penser à la lecture de ce douzième opus.
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En effet, les auteurs nous proposent un retour aux Arènes à travers des défis encore plus risqués qui vont mettre Leïla à rude épreuve. Pendant ce temps, une grande évasion se prépare pour les enfants des familles placées sous la coupe de Saul et du Conseil de Néosalem. Ce nouvel album s'inscrit sans surprise dans la continuation logique de la série, avec ses défauts mais aussi ses qualités.
En ce qui concerne les premiers, on attend toujours les réponses à certaines questions fondamentales posées dès les premiers épisodes, et à moins d'avoir en tête tout ce qui a particulièrement touché Yvan, Leila, Camille Terry et Dodji dans les...onze tomes précédents, il est parfois difficile de faire le point sur leur situation, même avec le court résumé présent en début d'album. Enfin, on regrette particulièrement une forme de cruauté gratuite (le baby derby) un peu trop complaisamment exposée dans un album tous publics.
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Heureusement, les qualités de la série sont, elles aussi, bien au rendez-vous. Le scénario de Fabien Vehlmann est diablement efficace, et le suspense, renforcé par la conjuguaison de différents événements y est constant. Les nouveaux jeux imaginés par Saul donnent lieu à des séquences très spectaculaires et Les révoltés de Néosalem réservent au lecteur certaines surprises de taille. Bruno Gazzotti porte impeccablement l'ensemble en images, suivant un découpage très cinématographique. On apprécie aussi la variété des décors inspirés de différentes périodes historiques.
Les fans hardcore de Seuls devraient donc encore y trouver leur compte, pour les autres la relecture des deux tomes précédents au minimum s'avèrera indispensable.