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Résilience - Tome 4 : Le tombeau des glaces, par Augustin Lebon (Casterman)

Résilience

Tome 4 : Le tombeau des glaces

Scénario et dessins : Augustin Lebon
Couleurs : Hugo Poupelin

Casterman

Des ombres sur la banquise

Hiver 2075. L’Europe est toujours un vaste désert agricole. Diosynta, une firme toute puissante, exploite l’essentiel des terres en s’appuyant sur son armée privée. Mais un réseau d’activistes, baptisé La Résilience, tente de lutter contre cette hégémonie totalitaire. La P.O.P.1 est une nouvelle espèce de plante transgénique développée en secret par Diosynta. Missionnés par la Résilience, Ellen et Adam font route vers un laboratoire immergé dans la banquise arctique afin de détruire cette culture néfaste, tandis qu’Agnès, la compagne d’Adam, suit à distance les progrès de l’opération.

Mais Diosynta n’a pas dit son dernier mot et le danger est permanent, d’autant que la mission commando révèle peu à peu de troubles enjeux…

Second volet du deuxième cycle de Résilience, ce spectaculaire Tombeau des glaces (sans aucun rapport, si ce n'est son titre, avec le tome 2 de Percevan) ne ménage pas son lecteur. En effet, dès les premières planches s'intéressant à la situation d'Agnès à Bruxelles, des doutes apparaissent quant au jeu mené par certains protagonistes. Surprises et retournements de situation se succèdent ensuite à une cadence élevée, tant à Paris que sur et dans la banquise avec l'expédition entreprise par Ellen et Adam. Et c'est à travers ces rebondissements qu'Augustin Lebon dévoile peu à peu le coeur de son intrigue. Derrière le développement de la P.O.P.1, Diosynta poursuit bien d'autres objectifs, et pour les atteindre le mouvement de la Résilience doit être sous contrôle...

Après un résumé -bienvenu- en une planche de l'épisode précédent, on est directement plongé dans l'action et il est fort difficile de s'en détacher. L'auteur développe son scénario comme un parcours de montagnes russes et l'associe à un découpage et une mise en images particulièrement dynamiques. On a eu le temps de s'attacher à Agnès et Adam au cours des trois albums précédents et on a envie de savoir ce qui va leur arriver.

Plus fondamentalement, Augustin Lebon, sous couvert d'une aventure d'anticipation, nous rappelle nombre de grands enjeux écologiques actuels comme certains excès qui en expliquent l'urgence, et ce sans aucune lourdeur. La belle colorisation de Hugo Poupelin restitue avantageusement les différentes ambiances rencontrées dans le récit. Seul regret, le mot Fin apparaissant au bas de la dernière planche (présentant elle-même une sorte de bilan de l'aventure) semble clôturer non seulement l'album mais aussi la série. Il n'est cependant pas trop tard pour la découvrir, si ce n'est déjà fait, car Résilience a vraiment de quoi offir de captivants moments de lecture !

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Pierre Burssens

Dans la même série :

 - T3: La mer de plastique, par Augustin Lebon  - T2: , par Augustin Lebon avec la participation de L. Joor, Augustin Lebon  - T1/2: Les Terres mortes, par Augustin Lebon avec la participation de L. Joor, Augustin Lebon

Des mêmes auteurs :

 - T2: , par Lylian, Augustin Lebon

Pour en savoir plus : Le blog d'Augustin Lebon

08/07/2020