
Les chroniques de l'univers
Tome 1 : La thrombose du Cygne
Scénario : Richard Marazano
Dessins et couleurs : Ingo Römling
Dargaud
De la théorie à...la réalité !
Dans un futur lointain, la Terre est en paix dans une société démocratique universelle, et la science a rendu le voyage dans le temps et la connaissance des civilisations extraterrestres possibles. Mais les Terriens ont décidé de rester cachés des Aliens, préférant envoyer des émissaires secrets estimer leur niveau de menace éventuel. Un jour, un groupe d'étudiants de cette Académie disparait alors qu'il explore une galaxie jusque-là inconnue, précipitant ses membres à la recherche des Chroniques de l'Univers...
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La science-fiction semble décidément redevenir à la mode en BD, les sorties se bousculent en cette période post-confinement, empruntant des approches et explorant des univers aussi différents que le permet le genre. En mettant en scène un équipage d'ados, c'est à ce lectorat que s'adressent Les chroniques de l'univers.
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Si, au départ, le nombre de termes spatiaux utilisés par Richard Marazano dans les dialogues peut rebuter et désorienter le lecteur, l'histoire se précise progressivement. L'équipage du Thucydide est ainsi confronté très concrètement à un phénomène qui n'avait jusque-là été défini que théoriquement. En outre, la présence à bord d'un prisonnier aussi mystérieux qu'inquiétant, tout comme l'étrange attitude du Doyen ne simplifient pas les choses pour Oot-Jah, Mark, Qsi, Polly et Adya. Les éléments du puzzle se mettent en place l'un après l'autre jusqu'à un surprenant cliffhanger qui, on l'imagine, mettra véritablement les jeunes héros sur le chemin de leur quête.
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Pour un premier tome d'exposition, La thrombose du Cygne se déroule dans un climat de suspense et de questionnement constants qui ne ménagent pas les personnages. On espère d'ailleurs pouvoir faire davantage leur connaissance dans les prochains épisodes. L'intrigue et son développement en une sorte de huis-clos rappellent certains classiques de la SF littéraire et cinématographique mais présentent aussi des aspects agréablement originaux.
Ingo Römling n'en est pas à son coup d'essai graphique pour envoyer le lecteur en orbite puisqu'il était jusque là actif sur les franchises Star Wars et Star Wars rebels . Certains de ces décors évoquent d'ailleurs tantôt ceux du Millenium Falcon (Star Wars) tantôt ceux du Nostromo (Alien). Son équipe d'étudiants est sympathique et dessin, découpage et couleurs participent à une alternance d'ambiances allant de l'oppressant au (très) spectaculaire.
Autant d'éléments qui, en tous cas, ont éveillé notre curiosité pour la suite des Chroniques de l'univers