Démonistes
Tome 1/2 : Vlad
Scénario : Olivier Gay
Dessins : GeyseR
Couleurs : Gibie
Drakoo
La faille
Diplômés de la prestigieuse Académie de Surin, les démonistes sont capables d’invoquer des démons plus originaux et dangereux les uns que les autres. Mais lorsqu’un portail magique apparaît près de la capitale sans que personne ne parvienne à la refermer, l’inquiétude monte dans le royaume. Le roi se résout à faire mander l’un des plus puissants démonistes, en exil depuis des années.
Drakoo, créé par les éditions Bamboo poursuit sa quête d'écrivains parmi ses scénaristes. Après Gabriel Katz et Pierre Pevel, Olivier Gay rejoint le label dédié à l'imaginaire dirigé par Christophe Arleston, dans un registre qui n'est pas éloigné du Lanfeust de ce dernier.
En effet le premier tome de Démonistes nous transporte dans un univers de Fantasy, mais c'est assurément l'humour qui domine tout au long du récit, désamorçant (parfois un peu trop) les dimensions dramatiques de son intrigue. En effet, alors qu'une faille entre deux univers apparaît à Surin et que des démons en émergent, commençant à envahir la capitale, seul Vlad, dit le gladiateur, un démoniste qui a disparu depuis longtemps, semble à même de résoudre ce problème de taille. Hélas son exil paraît lié à des événements qui se sont produits bien des années plus tôt, alors que le jeune homme étudiait à à l'académie de l'occulte en compagnie de ses amis Tillie, Jonas et Maeve.
A partir de ce pitch, Olivier Gay développe un scénario joyeusement délirant, rempli de clins d'oeil appuyés (mais parfois lourds) tant au Seigneur des Anneaux qu'à Star Wars ou à Harry Potter. Une orientation à laquelle Geyser répond en adaptant son dessin, et en donnant notamment naissance à des démons plus surprenants les uns que les autres. Dommage que le découpage qui manque d'équilibre amène de temps en temps ceux-ci à évoluer dans de fort petites cases, ce qui ne contribue pas forcément à la fluidité de lecture ou à la compréhension directe de l'action.
Mais le trait dynamique, les bouilles rigolotes et la colorisation catchy devraient néanmoins séduire les jeunes ados auxquels semble destiné le diptyque Démonistes. A noter que l'on retrouvera prochainement la signature d'Olivier Gay sous le même label pour Nécromants (en juin) et Aether (en septembre).