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Gunblast Girls - Tome 2 : Koyaanisqatsi, par Crisse (Le Lombard)

Gunblast Girls

Tome 2 : Koyaanisqatsi

Scénario et dessins : Crisse
Couleurs : Besson & Nino

Le Lombard

Multivers

Zdenka avait reformé les Gunblast Girls pour un plan simple : escorter discrètement une gamine à l'autre bout du système sidéral, prendre l'oseille et se mettre au vert. Et puis ladite gamine s'est révélée être le réceptacle d'une entité cosmique convoitée par la moitié de la galaxie, et sujette à des crises de panique qui téléportent tout le monde à travers l'espace… et maintenant, le temps ! Et là, forcément, le plan a légèrement dérapé…

Le tome 1 de la série avait constitué une bonne surprise, et le moins que l'on puisse dire est que Koyaanisqatsi ne déçoit pas. Mine de rien, et en nous le dévoilant progressivement, Didier Crisse a développé un univers foisonnant pour Gunblast Girls, et c'est avec plaisir que l'on s'y replonge. Peut-être serait-ce d'ailleurs plus approprié de parler de multivers, puisqu'Infinity et ses pouvoirs emmènent les héroïnes et le lecteur dans un voyage aussi dépaysant que secouant. Et si une courte escale nous ramène sur terre, elle n'est guère rassurante puisqu'elle se produit en 1959 aux USA, quelques minutes avant un essai nucléaire...

Tout en menant habilement sa barque scénaristique, Didier Crisse s'amuse et nous amuse en multipliant les références, tant du côté du récit que du dessin, à quelques classiques grand public de la SF. On ne s'ennuie pas une seconde et ce second volet est mené à un train d'enfer. De plus, contrairement à d'autres séries, on retrouve assez facilement ses marques dans cet album alors que son prédécesseur est sorti voici quatre ans déjà ! Comme dans celui-ci, on appréciera les dialogues aussi enlevés que l'action et parfois joyeusement décalés (mettre la charrue avant les...pneus !). Seul petit bémol, ils sont parfois un peu trop envahissants !

Graphiquement, le trait du dessinateur est toujours aussi souple et vivant, signant tantôt des séquences d'action très spectaculaires et plus loin des planches remplies de détails sur lesquelles on a plaisir à s'attarder. L'ensemble est bien soutenu par les couleurs flashy de Besson et Nino. 

Si vous cherchez une série de SF qui sait être prenante sans se prendre au sérieux, avec des héroïnes mignonnes dont l'auteur s'est fait une spécialité, nul doute que Gunblast Girls a de quoi vous séduire. Seul vrai regret : ce sticker sur la couverture qui annonce la fin de la série ! Un diptyque c'est (trop) court et on aurait volontiers embarqué à bord de la Limule pour d'autres aventures...

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Pierre Burssens

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05/07/2021