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How I live now, par Lylian d'après Meg Roscoff, Christine Circosta, collection Hors Collection (Glénat)

How I live now

Scénario : Lylian d'après Meg Roscoff
Dessins et couleurs : Christine Circosta

Glénat, collection Hors Collection

Entre dénis et désirs de vivre l’instant présent

Elisabeth, alias Daisy, jeune New-Yorkaise de 15 ans, vient de perdre sa mère et se voit envoyée par son père au fin fond de la campagne anglaise, dans la famille de sa tante qu’elle n’a jamais vue. Quelle violence pour la jeune fille, qui se sent complètement abandonnée par son père au prétexte que la guerre s’annonce, de débarquer en terre inconnue.

Passés les premiers jours, Daisy s’installe dans la famille composée de Tante Penn et de ses enfants, Edmond, Piper, Isaac et Osbert, qui se plient en quatre pour l’accueillir de la meilleure des manières. Est-ce finalement un bien de quitter le joug parental pour repartir de zéro, oublier New York et tirer un trait sur sa belle-mère qu’elle rejette ? Rapidement Daisy ne se pose plus la question tellement elle se sent bien dans une ambiance familiale qu’elle avait perdue, sans parler de son amour naissant pour Edmond. Si la vie se déroule paisiblement, le bruit des bottes n’est pas loin et ne va pas tarder à s’inviter, chamboulant alors la bulle de bonheur dans laquelle elle s’est lovée.

Quel avenir pour Daisy qui, à nouveau, va subir un traumatisme lors de la séparation d’avec Edmond, arrivera-t-elle à surmonter cette nouvelle épreuve et à rebondir ?

Lylian se sort admirablement d’une adaptation du livre éponyme de Meg Roscoff, par ailleurs transposé au cinéma, en soulignant particulièrement la tendresse et l’affection qui transpirent tout au long de l’album. Si l’album requiert un nombre de scènes important pour développer l’histoire, le découpage efficace permet néanmoins une belle lisibilité renforcée par le beau rendu du dessin et des couleurs de Christine Circosta. On sent bien que la guerre est omniprésente dans le texte, mais elle est plutôt peu représentée dans les cases, mettant ainsi l’accent sur le déni des protagonistes à propos des conflits extérieurs pour faire la part belle à un instant de bonheur que rien ne semble troubler.

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Bernard Launois
30/09/2021