Auracan » chroniques » U4 - Tome 1 à 4
U4 - Tome 1 à 4, par Pierre-Paul Renders/Denis Lapière, Adriãn Huelvan (Dupuis)

U4

Tome 1 à 4

Scénario : Pierre-Paul Renders/Denis Lapière
Dessins : Adriãn Huelvan
Couleurs : Ampero Crespo

Dupuis

Une série culte qui ne vous lâche plus

Il n’aura fallu qu’une dizaine de jours pour que la planète voie disparaitre quatre-vingts pour cent de sa population et ce, à un cause d’un virus ! Seule une tranche de population, celle des 15-18 ans, a résisté. La France n’est, hélas, pas épargnée et parmi ces jeunes disséminés dans tout l’Hexagone, Stéphane la Lyonnaise, Yannis le jeune métissé marseillais, Julien le Parisien et Koridwen la Bretonne, atterrés par l’étendue du désastre, ne tardent pas à se ressaisir dans un but commun : se rejoindre sous la plus vieille horloge de Paris.

Mais qu’est-ce qui peut bien les motiver à se retrouver alors qu’ils ne se sont jamais rencontrés auparavant ? Qu’attendent-ils de ce rendez-vous parisien ? La réponse se trouve assurément dans Warriors of Time, un jeu en ligne auquel ces quatre adolescents excellaient et où Khronos, le maître du jeu leur a donné, avant que le réseau soit coupé, rendez-vous le 24 décembre pour réécrire le passé et qui sait, empêcher cette terrible pandémie. Rêve, fiction, utopie, restent que ce sont les seuls éléments auxquels ils se raccrochent pour un avenir moins cauchemardesque.

Adaptant librement les quatre romans éponymes U4 respectivement d'Yves Grevet, Florence Hinckel, Carole Trébor et Vincent Villeminot, les scénaristes Pierre-Paul Renders et Denis Lapière réalisent le tour de force de captiver le lecteur de bout en bout et dans chacun des quatre albums de la série.

De Stéphane à Yannis, les quatre ados, issus de milieux radicalement différents mais unis par le jeu, ne doivent leur survie qu’à leur capacité de s’adapter à un monde apocalyptique, un monde dans lequel ils n’auraient pu imaginer vivre le moindre événement contrairement à l’univers virtuel dans lequel ils s’immergent pour échapper à leur quotidien.  

Associé aux couleurs numériques de bon aloi d’Ampero Crespo, le dessin semi-réaliste d’Adriãn Huelvan colle parfaitement aux scénarios et l’on soulignera la belle homogénéité entre les quatre opus qui peuvent se lire dans n'importe quel ordre.

Alors, attention, qui mettra le nez dans un des quatre albums n’aura qu’une hâte, celle de dévorer les trois autres… avant un cinquième tome qui viendra, en mai prochain, clore le cycle.

Partager sur FacebookPartager
Bernard Launois
25/01/2022